Pourquoi un immeuble servant de point de deal est évacué à ...
L’évacuation de l’immeuble Le Carrare, qui a débuté mardi 24 septembre, a été décidée « en raison du danger de mort permanent auquel (les habitants) sont exposés », a indiqué dans un communiqué la mairie d’Échirolles (Isère), commune de 36 000 habitants limitrophe de la métropole alpine. La mairie évoque notamment des « risques incendie et électrique ».
« On a eu une expertise qui nous montre qu’il y a un danger de mort permanent dans ce bâtiment, lié aux installations électriques qui ont été dégradées par le deal qui est présent 24h/24 », explique Amandine Demore, maire (PCF) d’Échirolles, selon l’antenne locale de la radio France Bleu. « Il y a eu de grosses dégradations dans cet immeuble. On ferme le bâtiment, et on enjoint la copropriété à faire des travaux rapidement », poursuit l’édile.
Ces risques trouvent, selon la mairie, leur origine dans le trafic de stupéfiants dans l’enceinte du bâtiment, mais aussi autour de celui-ci. Le communiqué ajoute que c’est le trafic qui a « fortement dégradé les conditions de sécurité de l’immeuble ». La résidence de cinq étages compte environ 80 appartements, certains inoccupés, d’autres sous-loués ou squattés. Une source à la mairie a indiqué à l’Agence France-Presse, qu’avant la prise des arrêtés d’évacuation, une évaluation faisait état de la présence d’une « dizaine d’occupants » au total.
La promesse d’un relogement temporaire des résidents de l’immeuble
De plus, le réseau électrique aurait été mis au jour dans les couloirs, et les portes des coffrets auraient été arrachées. Gilles Bonaventura, responsable de la police municipale d’Échirolles explique à l’AFP que les escaliers et sorties de secours ont été entravés d’objets divers « pour faire obstacle aux forces de l’ordre ».
La mairie assure proposer « un accompagnement social individuel » par l’intermédiaire des services du Centre communal d’action sociale (CCAS) et prévoir un relogement temporaire des résidents de l’immeuble. La promesse également est faite que « personne ne sera à la rue », selon l’AFP. La « remise en sécurité » du bâtiment est prévue dans un délai de trois semaines.
L’évacuation temporaire des habitants « est aussi une partie de la solution pour enlever le point de deal du Carrare des mains des trafiquants », a expliqué, ce mercredi matin le procureur de Grenoble Eric Vaillant, dans un communiqué de presse.
Depuis le début de l’année, une vingtaine d’épisodes de violence par arme à feu liés au trafic de drogue a été recensée sur le territoire de Grenoble et d’Échirolles, rappelle l’AFP. Pendant l’été, au moins deux personnes ont été blessées par arme à feu dans et autour de l’immeuble Le Carrare, situé près de la mairie.
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