Le député de droite Meyer Habib visé par une enquête pour «détournement de fonds publics»
Le député Meyer Habib, apparenté au groupe Les Républicains (LR), est visé par une enquête pour «détournement de fonds publics», a appris l’AFP ce mercredi auprès du parquet de Paris, confirmant une information de BFMTV. Le bureau à l’Assemblée du député de la huitième circonscription des Français de l’étranger – qui recouvre notamment Israël, la Grèce et l’Italie – a été perquisitionné mardi. L’enquête a, elle, été confiée à l’OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) en novembre 2021. Les enquêteurs soupçonnent des irrégularités dans la rémunération de ses collaborateurs parlementaires, avance BFMTV en précisant que l’enquête est liée à un signalement de Tracfin, un service de renseignement français chargé notamment de la lutte contre le blanchiment d’argent.
«Des enquêteurs se sont présentés à mon bureau dans le cadre d’interrogations portant selon leurs dires sur la rémunération de mes collaborateurs parlementaires. Je me tiens évidemment à la disposition du parquet pour apporter tous les justificatifs ou documents utiles qui établiront la parfaite régularité de leurs situations et ma totale probité», a réagi Meyer Habib dans un communiqué, partagé sur son compte Twitter.
Les révélations du @canardenchaine sont profondément choquantes. Si elles s’avèrent exactes c’est la réputation de la communauté des Français d’???????? qui serait salie. Si ces pratiques sont confirmées elles doivent cesser immédiatement. La démocratie doit être protégée. #Habib ⤵️ pic.twitter.com/2Y5hSsDB6K
— Deborah Abisror - de Lieme (@DeborahLieme) June 14, 2022
«S’agissant de prétendues irrégularités dans la campagne électorale, il s’agit de propos diffamatoires contre lesquels j’ai saisi les juridictions compétentes, notamment le Conseil constitutionnel», conclut le député en référence à une autre affaire dans laquelle il a été épinglé. Pendant la campagne des législatives, une note diplomatique, publiée par le Canard enchaîné, estimait que Meyer Habib «se livre à des pratiques dont la légalité pourrait être questionnable». La note mentionne notamment un appel téléphonique au cours duquel un électeur se serait vu demander son identifiant et son mot de passe afin de voter en ligne à sa place. Proche du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, Meyer Habib siégeait au sein du groupe UDI lors de la précédente législature.