Un forcené abattu par le GIGN dans l'Ain après avoir tué cinq membres de sa famille recomposée
Un homme d’une vingtaine d’années a été abattu par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), mercredi 20 juillet, après avoir tué cinq membres de sa famille recomposée dans une maison de Douvres, dans l’Ain, où il était retranché depuis mardi soir.
Le suspect était armé d’un fusil et d’un katana (sabre japonais) quand les gendarmes, présents sur place depuis mardi soir, sont intervenus avec le renfort du GIGN, a précisé une source proche du dossier à l’Agence France-Presse (AFP).
« Les négociateurs ont essayé de rentrer en contact avec lui toute la nuit, en vain, et l’assaut a été donné dans la matinée », a déclaré cette source. Cinq personnes, membres d’une famille recomposée, dont l’auteur des faits faisait partie, ont été retrouvées mortes dans la maison. Le détail des liens familiaux n’est pas encore établi avec certitude.
Sollicité par l’AFP, le parquet de Bourg-en-Bresse n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire à ce stade. Il devrait publier un communiqué de presse en fin d’après-midi.
Une des tueries familiales les plus meurtrièresSelon Christian Limousin, maire de Douvres, petite commune voisine d’Ambérieu-en-Bugey, cette famille résidait dans la maison depuis juillet 2020 et « commençait à s’investir dans le village ». Selon une connaissance de la famille, l’auteur de la tuerie avait 22 ans et travaillait pour une enseigne de restauration rapide dans une ville voisine.
« Ce matin à 8 h 30, les gendarmes m’ont demandé de ne pas ouvrir mon bar », a raconté à l’AFP Tania, trentenaire qui tient le café du village depuis mars. « La mère d’une des victimes m’a appelée pour me dire qu’elle n’arrivait pas à joindre sa fille depuis hier », a ajouté la commerçante.
Un large périmètre de sécurité a été dressé autour du centre de ce village d’un millier d’habitants, dont les principaux accès ont été fermés. Une centaine de gendarmes, dont des envoyés de l’antenne du GIGN de l’Ain, et des techniciens d’investigation criminelle étaient sur les lieux.
Ce drame constitue l’une des tueries familiales les plus meurtrières en France de ces dernières années. En octobre 2020, un père avait tué sa femme, ses deux enfants et ses deux neveux à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis.
Le Monde avec AFP