« Je ne veux pas écrire l'oraison funèbre de la démocratie ...

« La ville en cendres » sera le dernier livre de Don Winslow, qui a décidé de poser la plume pour se consacrer à la défense de la démocratie aux Etats-Unis. “J’ai pris cette décision parce qu’il m’a fallu 30 ans pour écrire la trilogie Dog’s Claw”se souvient l’auteur. « C’est toute une vie, l’aboutissement de quelque chose. Et entre-temps, il s’est passé dans mon pays des choses qui appellent une réponse, une réaction plus immédiate que l’écriture d’un simple roman. Mais même si je ne publie pas de nouveau roman, je pense que je continuerai à écrire.

Une décision “très difficile” prendre. “Je ne l’ai pas pris à la légère”assure Don Winslow. « J’ai eu une carrière infiniment meilleure que ce que j’aurais pu imaginer, que je méritais. Tout ce que j’ai pu produire, tout ce que j’ai dans ma vie, c’est grâce aux éditeurs, aux lecteurs, aux libraires, aux journalistes… On dit qu’écrire est une activité très solitaire, mais en fait rien n’est plus éloigné de la vérité. : il faut beaucoup de monde autour d’un projet Et dès que je le lance. pour écrire, j’ai une gratitude infinie envers ces milliers, ces millions de personnes que je ne rencontrerai peut-être jamais.

L’élection présidentielle de 2024, « le moment le plus important depuis la guerre civile »

« Mais il n’est pas sophistiqué de vouloir toujours plus. Et en même temps arrive l’ère Trump : il y a eu l’insurrection du 6 janvier, qui a été l’un des événements les plus choquants de ma vie.»assure le romancier. “Et j’ai réalisé que le moment était venu d’arrêter la fiction et de m’intéresser à la réalité.”

Parce que s’il croit “absolument” le pouvoir du roman d’influencer le comportement politique des lecteurs. « Mais il y a une question de temps : si je devais écrire un roman sur ces questions, cela me prendrait deux ou trois ans. Puis une autre année pour tout le processus de publication. J’arriverais après la bataille : je ne veux pas écrire l’oraison funèbre de la démocratie américaine.»

“La menace est très sérieuse”continue Don Winslow. «Je ne voudrais pas que les faits me donnent raison, mais en 2015, lorsque j’ai traité Donald Trump de fasciste, on m’a dit que j’exagérais. Et regardez ce qui s’est passé le 6 janvier : c’est là que nous avons vu ce qu’était le trumpisme, avec une tentative de coup d’État violent contre le gouvernement des États-Unis. Nous arrivons à un moment crucial, et les prochaines élections sont probablement le moment le plus important. important depuis la guerre civile.