Alcaraz après sa défaite contre Djokovic à l'Open d'Australie : « Le ...
« Est-ce que ça a compliqué les choses de jouer contre un Novak qui était visiblement blessé ?J'ai l'impression que je contrôlais le match et que je l'ai laissé revenir. C'est ma plus grande erreur aujourd'hui (mardi, défaite 4-6, 6-4, 6-3, 6-4). Dans le deuxième set, j'aurais dû mieux jouer pour le pousser dans ses limites. Je voyais qu'il avait des problèmes dans ses déplacements dans le deuxième set. J'aurais dû le pousser un peu plus, mais je ne l'ai pas fait. Après, il a commencé à se sentir mieux et il a joué à un niveau incroyable. Oui, le laisser revenir a été ma grande erreur. Mais quand il joue à ce niveau, c'est difficile. J'ai eu des opportunités, c'était un match serré. Mais il a gagné la plupart des points importants. Je le répète, quand Novak évolue à ce niveau, c'est vraiment difficile de trouver une solution.
Comment expliquez-vous le fait de n'avoir pas pu garder la direction du match dans le deuxième set ?C'est toujours compliqué face à quelqu'un qui est blessé. Vous vous dites que ça va être plus facile. Mais, en même temps, vous vous dites que vous ne devez pas faire de fautes. Et probablement que vous ne frappez pas la balle aussi bien qu'avant. Mais il a vraiment sorti de très bons coups. Il a commencé à être plus offensif pour moins avoir à bouger en défense. Il a fait de bons points qui l'ont fait rester dans le match.
Comment avez-vous perçu sa blessure sur le court ?Je crois que tout le monde a vu qu'il luttait pour bien bouger dans le deuxième set. Je ne sais pas si c'était pour aller sur le coup droit ou sur le revers, mais il était mal. Et dans le troisième et le quatrième, je ne le voyais plus du tout souffrir. Je ne dis pas qu'il a fait semblant. Je ne sais pas. Mais c'est évident qu'il était mal dans le deuxième set et qu'il allait très bien dans le troisième et le quatrième.
« Je quitte l'Australie la tête haute »
Carlos Alcaraz
Novak Djokovic a dit que c'était un des meilleurs matches de sa carrière. Qu'est-ce que ça signifie d'être celui qui lui renvoyait la balle ?Chaque fois qu'on s'affronte, c'est garanti que ce sera un grand match. Nous nous poussons au-delà de nos limites. Nous avons fait de superbes échanges. Les deux derniers sets étaient vraiment accrochés. Tout le match... Je suis chanceux de vivre ça, je n'ai que 21 ans. Ces matches m'apportent tellement d'expérience dans tous les domaines. Je ne vais pas me cacher, j'ai déjà fait de grandes choses dans le tennis. Mais jouer contre une des meilleurs de l'histoire de notre sport, ça m'aide à être meilleur. Je suis juste heureux de faire partie de tout ça. Je quitte l'Australie la tête haute car je suis très heureux de ce qu'a dit Novak.
Est-ce que vous étiez un peu en manque d'énergie ? On ne vous a pas vu beaucoup aller chercher le public. Vous pensez que vous auriez dû le faire un peu plus ?Peut-être. Mais s'il y a bien une chose que j'ai apprise en jouant les Grands Chelems, c'est qu'il faut savoir s'économiser. Il y a eu des matches où je ne m'économisais pas du tout, où je jouais beaucoup avec le public, où je criais « Vamos » à chaque coup. Mais je le payais un peu en fin de match. J'ai appris à m'économiser, surtout sur un match comme ça qui était très éprouvant physiquement. Je dois dire que je pense que j'ai bien géré l'ambiance, mais que j'aurais dû en faire un peu plus à des moments bien précis. Mais, en général, dans les Grands Chelems, je préfère rester calme. »