Novak Djokovic gagne une manche en Australie
Novak Djokovic devrait pouvoir rester à Melbourne et défendre son titre à l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année, organisé du 17 au 30 janvier. Lundi 10 janvier, le numéro 1 mondial a gagné son recours contre le ministère des affaires intérieures australien devant le tribunal fédéral de la ville.
Le Serbe a réussi à faire annuler le rejet de son visa d’entrée sur l’île-continent, survenu le 6 janvier, après que les autorités australiennes ont considéré qu’il n’avait pas présenté les documents requis pour justifier d’une exemption médicale à la vaccination contre le Covid-19, obligatoire pour entrer dans le pays.
L’avocat du gouvernement australien a toutefois évoqué la possibilité d’une nouvelle annulation de son visa, par le ministre de l’immigration, qui pourrait utiliser son « pouvoir d’annulation personnel ».
Le juge, Anthony Kelly, a immédiatement mis en garde contre un tel scénario, soulignant que dans cette hypothèse, Novak Djokovic pourrait être privé d’accès au territoire australien pendant trois ans. Il a, par ailleurs, ordonné sa remise en liberté dans les trente minutes suivant le verdict. L’audience, diffusée en ligne, était accessible à tous.
« Qu’aurait-il pu faire de plus ? »Samedi, le joueur avait transmis au tribunal, par l’intermédiaire de ses avocats, un document dans lequel il qualifiait la décision de l’empêcher d’entrer en Australie de « gravement illogique, irrationnelle ou juridiquement déraisonnable » et mettait en garde contre « l’effet extrêmement dommageable pour [lui] d’une décision d’annulation de visa – financièrement, en termes de réputation, professionnellement – ainsi que les conséquences (pour le moins) préjudiciables pour l’Open d’Australie et les fans de tennis ».
Le ministère des affaires intérieures soutenait, de son côté, que Novak Djokovic avait bénéficié d’une « procédure équitable » et qu’une infection passée au Covid-19 ne constituait pas un motif valable pour obtenir une dérogation, comme semblait le croire le joueur, qui a affirmé avoir suivi la procédure en apportant toutes les preuves requises d’une contamination à la mi-décembre.
« Je suis quelque part perturbé par cela, qu’aurait-il pu faire de plus ? », s’est interrogé, lundi matin, le juge, en indiquant que le joueur avait fourni les exemptions médicales d’un professeur, d’un « médecin éminemment qualifié », sans compter celle des deux panels indépendants établis par l’Etat du Victoria et la Fédération australienne de tennis pour l’autoriser à participer au tournoi.
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