Disparition d'Émile au Vernet : les recherches sur le terrain "en ...

Quatre jours après la disparition d'Émile, une soixantaine de gendarmes et une dizaine de militaires de l'armée de terre spécialisés dans le débroussaillement étaient toujours mobilisés ce mercredi au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, pour tenter de retrouver l'enfant de deux ans et demi. Les recherches ont été une nouvelle fois infructueuses  indique le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon, dans un communiqué ce mercredi soir. "Les opérations de ratissage judiciaire encore menées ce jour au hameau du Haut-Vernet sont en passe d'être achevées. Elles n'ont pas permis, à ce stade, de découvrir de nouveaux éléments", explique Rémy Avon.

Aucun élément pouvant expliquer la disparition du petit garçon  n'a donc été retrouvé à ce stade, et l'enquête entre désormais dans "une nouvelle temporalité" selon les termes du procureur de la République de Digne-les-Bains. "L'enquête judiciaire en recherche des causes de la mort va se poursuivre, notamment par l'analyse de la masse considérable des informations et éléments collectés depuis quatre jours".

"Analyser la masse considérable d'éléments recueillis"

Cette nouvelle phase de l'enquête va donc consister à "analyser la masse considérable d'éléments recueillis" lors de l'enquête de terrain et de l'enquête technique et scientifique, comme l'a expliqué le magistrat. Les enquêteurs vont notamment analyser les données de téléphonie autour du hameau du Haut Vernet au moment de la disparition d'Émile. Le petit garçon a été vu pour la dernière fois samedi vers 17h15, seul, dans une rue descendante de ce hameau éloigné d'environ deux kilomètres du village du Vernet qui compte 125 habitants.

Le nombre d'enquêteurs travaillant sur l'affaire a été renforcé à 25, regroupés au sein d'une cellule d'enquête désormais "nationale". Il y a parmi eux dix gendarmes des Alpes-de-Haute-Provence, notamment de la section de recherche de Marseille. "Il reste quelques véhicules à visiter et quelques auditions à conduire des personnes présentes au Haut-Vernet samedi lors de la disparition de l'enfant, a précisé le procureur de la République de Digne-les-Bains. Nous ne sommes plus dans un tempo médiatique et il est bon de lever la pression très forte qui s'exerce sur le hameau".

La totalité des 30 bâtiments composant le minuscule hameau du Haut Vernet ont été fouillés, 12 véhicules visités, les 25 habitants du bourg entendus et 12 hectares de terrain "méticuleusement ratissés", a détaillé Rémy Avon mardi soir.

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La probabilité qu'Émile ait pu se perdre seul "très réduite"

Lors de sa conférence de presse mardi soir, le procureur de Digne-les-Bains a expliqué que l'idée qu'Émile ait pu se perdre seul et qu'il n'ait pas été retrouvé aux alentours du hameau, malgré les battues citoyennes menées pendant deux jours , puis les ratissages méthodiques poursuivis par les gendarmes mardi, n'était toujours pas à exclure, "même si cette probabilité est très réduite". Dans cette hypothèse, "médicalement, au-delà d'un délai de 48 heures, vu le jeune âge de l'enfant, vu sa constitution, et qu'il serait privé de nourriture et d'eau (depuis trois jours), par les fortes chaleurs actuelles, le pronostic vital serait très, très engagé" a complété Rémy Avon.

Du sang retrouvé dans un véhicule

Une source judiciaire a expliqué à franceinfo que "des traces de sang et extraits de système pileux avaient été prélevés par des techniciens mardi soir sur un véhicule examiné dans le cadre de l'enquête". Les résultats ont mis en évidence que l'ADN en question était non humain et d'origine animale.

Le procureur de la République de Digne-les-Bains a annoncé ce mercredi soir que "la communication judiciaire cessera à compter de ce jour sauf nécessité [...] afin de garantir leur sérénité aux investigations" mais aussi pour "permettre à la famille du petit Émile de retrouver la quiétude de leur environnement".