ANOREXIE : Plus mortelle encore chez les hommes ?

L'anorexie mentale touche aussi bien les hommes que les femmes, cependant

les hommes touchés ont un taux de mortalité 6 fois plus élevé

qu’en population générale. Cette équipe de spécialistes souhaite sensibiliser non seulement le public, mais aussi les professionnels de santé de soins primaires à ce TCA potentiellement mortel : l’auteur principal, le Dr Basil Kadoura rappelle donc que « l’identification précoce et un traitement rapide sont essentiels chez ces patients ».

De nouvelles données sur l’anorexie mentale chez les hommes

L’étude révèle 5 grandes conclusions sur l’anorexie mentale chez les hommes :

• 0,3 % des hommes recevront un diagnostic d’anorexie mentale ;
• la stigmatisation, le manque de connaissances en matière de santé mentale et les stéréotypes sexistes réduisent, chez les hommes, encore plus que chez les femmes,  les comportements de recherche d'aide de professionnels, et entraînent des retards dramatiques de prise en charge ;
• certains adolescents de sexe masculin encourent un risque plus élevé. Les chercheurs citent, parmi les groupes à risque plus élevé d’anorexie, certains athlètes ou sportifs impliqués dans des disciplines axées sur le corps ;
• le dépistage des comportements visant à « se muscler », des changements de régime alimentaire, les vomissements, une pratique excessive de l’exercice et l’utilisation de suppléments et de stéroïdes anabolisants sont autant de signaux d’alarme. Il existe d’ailleurs un test axé sur l’alimentation et la musculature permettant d’évaluer et de détecter ces comportements ;
• les complications de l’anorexie peuvent mettre la vie en danger. Elles comprennent une instabilité des signes vitaux, une fréquence cardiaque plus lente que la normale, des anomalies électrolytiques et d’autres conditions. L’évaluation détaillée des antécédents du patient, un examen physique et des analyses de sang peuvent permettre de détecter les problèmes médicaux les plus graves et de proposer un traitement approprié.

La famille devrait être largement impliquée dans la prise en charge, pour les patients ambulatoires. Les parents doivent être considérés « comme des experts » auprès de leur adolescent, écrivent les chercheurs, qui notent également que les parents sont les principaux responsables de la renutrition de leur enfant.

Il existe donc plusieurs mesures permettant une prise en charge globale de l’adolescent souffrant d’anorexie mentale.

Et les hommes peuvent aussi souffrir d’anorexie, parfois sous des formes plus sévères qui peuvent nécessiter un traitement à l'hôpital.