«The Substance» avec Demi Moore, vite ma dose
Film d'horreur
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Qui n’a pas encore eu sa dose ? Fun à l’atroce, The Substance de Coralie Fargeat fait du bruit parce qu’il va droit au but, cherche à se faire comprendre, sans doute possible. Bienvenue dans un monde étouffant – celui décrit par le film qui est aussi celui du film, par imitation du vide – où rien n’est sous-entendu. Dans The Substance le sous-texte, «the subtext», fait partie de l’ancien régime. On dirait d’abord qu’il est écrit pour être compris par une IA, en cinéma simplifié comme il y a de l’anglais simplifié. «Vous êtes encore là ?» est la question de l’époque, que nous posent de temps en temps pour vérifier, d’un ton surpris ou suspicieux, les plateformes de streaming et l’audiovisuel dans son ensemble. Mais, si c’était autre chose ?
Image audiovisuelle-patriarcale
Pédagogue, The Substance est peut-être écrit pour être (aussi) compris par un homme, au hasard le fameux mec cisgenre hétéro, cis het, abrégeable en version 6.7, système d’exploitation de l’univers. Prétendant au podium des films les moins subtils de tous les temps, c’est un vrai titre de gloire s’il s’agit de déclarer : trêve de subtilités, tu ne vois pas que sous tes yeux je crève ? Sous tes yeux, parce que le seul sujet du film est l’image, ce qui est déjà un bug dans la machine, réduction au simple appareil. L’image, et sous el