Christophe Dechavanne condamné pour « conduite sous l'emprise ...
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Le tribunal judiciaire de Moulins (Allier), qui a rendu son verdict contre Christophe Dechavanne ce jeudi 20 février, a été clément. L'animateur, jugé pour « conduite sous l'emprise de stupéfiants en récidive », a bien été reconnu coupable, mais la peine est légère en regard de celle qu'il encourait : jusqu'à quatre ans de prison, 9 000 euros d'amende et l'annulation de son permis de conduire.
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Christophe Dechavanne est ainsi condamné à 1 200 euros d'amende (120 jours d'amende de 10 euros), une annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant six mois. Sa Porsche est aussi confisquée.
À LIRE AUSSI Christophe Dechavanne devant la justice pour conduite sous stupéfiantsLe ministère public avait réclamé une amende de 1 500 euros, des stages de sensibilisation et l'annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant huit mois, selon France Info.
120 km/h au lieu de 80
L'affaire remonte au samedi 17 août 2024, alors que le présentateur se fait contrôler par la gendarmerie à Toulon-sur-Allier. Au volant de son bolide, il roulait à 120 km/h sur une portion limitée à 80 km/h. Les contrôles d'usage (dépistage salivaire) révèlent qu'il est positif aux stupéfiants. Fait aggravant, le producteur et animateur avait été condamné pour des faits similaires à Blois, en 2021.
L'avocat de Christophe Dechavanne, Me Dylan Slama, a plaidé la bonne foi de son client et argué la thèse d'une consommation passive, après une relation de l'animateur de 67 ans avec une femme ayant consommé de la cocaïne. Il a également remis en cause la fiabilité des tests salivaires pratiqués sur son client. « Monsieur Dechavanne n'est pas un consommateur de matières stupéfiantes, quelles qu'elles soient », a-t-il assuré, ajoutant que tous les tests réalisés depuis « le prouvent ».
À LIRE AUSSI Conduite sous alcool et stupéfiant : vers la création d'un délit « d'homicide routier » En conséquence, Christophe Dechavanne a fait appel de la condamnation. Son avocat insiste sur le fait que la procureure « avait établi qu'il n'était pas un consommateur habituel de matières stupéfiantes ». Il estime que le « jugement est caduc et [que] monsieur Dechavanne est présumé innocent des faits qui lui sont reprochés », indique France Info.
Christophe Dechavanne se dit victime de rumeurs qui le présenteraient comme un consommateur régulier de cocaïne. L'ex-présentateur de Quelle époque !, sur France 2, avait d'ailleurs voulu tordre le cou à cette campagne de désinformation. Dans son autobiographie Sans transition… (Flammarion), en 2024, il s'en expliquait. Et il indiquait au Parisien en janvier 2024 : « Je sais très bien quelle réputation j'avais dans Paris. Je sais en plus qui l'a fait courir la première fois et je suis allé lui dire qu'il fallait que ça s'arrête. Mais c'était trop tard. »
Ce que dit la loi
Après l'accident terrible provoqué par l'humoriste Pierre Palmade qui était sous l'emprise de multiples stupéfiants, une sévérité accrue contre les chauffards et les conducteurs sous l'emprise de la drogue a été réclamée. L'acteur et auteur, condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme, purge sa peine au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan.
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Selon le site Drogues info service, lors d'un dépistage salivaire routier, « si le résultat est positif, les forces de police retiennent le permis de conduire pour une durée maximale de trois jours et effectuent un deuxième prélèvement salivaire ». Le conducteur peut demander « un prélèvement sanguin » pour « une contre-expertise ». Les policiers le conduisent « auprès d'une personne habilitée à faire le prélèvement salivaire ou sanguin ». Celui-ci est alors « analysé par un laboratoire d'analyses toxicologiques agréé ».
À LIRE AUSSI Du restau au bureau : la France sous cocaïneRappelons également que le test pour détecter l'usage de stupéfiants n'est pas « obligatoire », sauf en cas d'accident mortel. L'usage récréatif ou non de la cocaïne semble toucher tous les milieux, y compris le monde politique et de l'entreprise. Le gouvernement veut lancer une « campagne de culpabilisation », dénoncée par le milieu médical et les patients s'étant sortis de l'addiction comme étant contre-productive.