En direct, européennes 2024 : suivez le débat entre Gabriel Attal et ...

A une heure du débat entre le premier ministre, Gabriel Attal, et la tête de liste du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, le candidat communiste, Léon Deffontaines, a déploré sur France 5 ce « duo » qui a, selon lui, « un projet très similaire sur le plan économique et social ». « Ceux qui gouvernent le pays, ceux qui votent toutes les lois antisociales, c’est la majorité avec le RN main dans la main », a-t-il fustigé.

Interrogée ensuite sur la forte proportion des ouvriers qui votent désormais pour le RN, la tête de liste communiste a estimé que « la gauche n’[avait] pas été au rendez-vous » sur cette question. M. Deffontaines a notamment pointé la responsabilité et mis dos à dos une partie de La France insoumise (LFI) et du Parti socialiste.

« La gauche est captive entre deux offres politiques : une outrancière, polémique, qui parle de tous les sujets pour être au centre de l’attention politique. Je parle de Jean-Luc Mélenchon, pas de toute la LFI. Une autre qui est libérale, se défend comme la meilleure [défenseuse] de l’Europe, qui dit que l’Europe est une chance, en oubliant une partie de la population, qui est majoritaire, et qui est victime de la mondialisation. »

Regrettant qu’une partie de la gauche « s’écharpe surtout sur les sujets sociétaux, internationaux », M. Deffontaines souhaite « refaire du quotidien un enjeu de cette campagne » en s’attelant à faire « du social une propriété ». La tête de liste communiste a également assumé que la gauche parte divisée sur ce scrutin, contrairement aux dernières élections législatives. « Mon ambition, c’est que l’ensemble des listes de gauche dépassent 5 %. Il faut permettre à toutes les singularités de la gauche d’être représentées au Parlement, c’est un enjeu important », a-t-il ajouté.