Emmanuel Macron giflé : quatre mois de prison ferme pour l'agresseur
Deux jours à peine après les faits, l'homme qui avait giflé le président de la République, passera la nuit en prison. Selon nos confrères du Figaro, il a été jugé en comparution immédiate ce jeudi 10 juin et a écopé de quatre mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Damien Tarel va donc être directement incarcéré, il a été reconnu coupable de "violence sans incapacité sur personne dépositaire de l'autorité publique". Dans le détail, il a été condamné à 18 mois de prison, dont 14 avec sursis probatoire de deux ans.
Pendant ces deux années, Damien Tarel sera astreint à suivre une formation, à travailler et recevoir des soins psychologiques. Il lui faudra pendant ce laps de temps ne plus commettre aucune infraction. Selon nos confrères, il a été également privé de ses droits civiques pendant trois ans et ne pourra pas détenir d'arme à feu pendant cinq ans. Dans un premier temps, le procureur avait requis 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Le délit dont il était accusé est passible, comme nous vous le rappelions, de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende.
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"Ne rien banaliser"Devant le procureur, l'accusé a reconnu les faits. En se présentant proche de la "mouvance des gilets jaunes", il a dit partager également des convictions "traditionnelles de droite et d'ultra-droite" et aurait agi "d'instinct sans réfléchir pour exprimer son mécontentement". Il s'est dit aussi "investi par le peuple français". En couple et sans enfants, il est également membre d'associations en lien avec les arts martiaux, le Moyen-Age et l'univers manga.
Evoquant son agression, le chef de l'Etat a rappelé qu'il fallait "relativiser mais rien banaliser" pour autant. Selon lui, le geste de Damien Tarel "ne dit pas quelque chose de plus profond qu'un acte isolé". Plus tard, en marge d'une réunion du G7, le chef de l'Etat a contesté un "climat de violence généralisée" dans le pays. Il a souligné l'importance de la liberté d'expression, de manifester et politique. De son côté, la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé "que ce geste justifiait une condamnation sévère". L'accusé a dix jours pour faire appel.
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