Covid-19 : l'Europe sans stratégie commune face aux voyageurs en ...
« Amis chinois, la France vous accueille à bras ouverts ! » : c’est par un tweet chaleureux que l’ambassade de France en Chine a salué, mercredi 28 décembre, la confirmation par Pékin de la levée du dernier vestige de sa politique zéro Covid. A partir du 8 janvier, la quarantaine ne sera plus imposée aux voyageurs entrant dans le pays ; autrement dit, les Chinois vont pouvoir recommencer à voyager massivement. Un message de bienvenue qui contraste avec les alertes émanant du Japon, des Etats-Unis ou d’Italie, sur la défensive face à l’explosion des cas de Covid-19 en Chine. Si les autorités de Pékin, totalement débordées, ont arrêté de communiquer des données officielles, on évoque le chiffre astronomique de 37 millions de contaminations par jour.
Après le Japon, les Etats-Unis et l’Italie ont annoncé mercredi qu’ils imposeraient des tests de dépistage du Covid-19 à tous les voyageurs en provenance de Chine. Depuis quelques jours, l’Italie a l’impression de revivre un mauvais film. Le 26 décembre, les 120 passagers d’un vol Pékin-Milan se sont prêtés à des tests anti-Covid mis à disposition par la région Lombardie : plus de la moitié d’entre eux se sont révélés positifs. Encore traumatisée par la violence de la pandémie, la Lombardie, épicentre des contagions en Europe après l’apparition en février 2020 des premiers cas de Covid-19 sur le Vieux Continent, a très vite pris les devants. L’aéroport de Milan-Malpensa a aussitôt imposé les tests pour tout voyageur en provenance de Chine.
Une obligation étendue mercredi au territoire entier pour toute personne voyageant depuis la Chine ou se trouvant en transit sur le sol italien. Une « mesure essentielle » pour « protéger la population italienne », a commenté le ministre de la santé, Orazio Schillaci. Les personnes positives devront effectuer une période de quarantaine, dont les modalités restent à définir.
Evaluer la situation au niveau européenLes autorités italiennes ont fait savoir que le renforcement des mesures sanitaires devait également se faire au niveau européen. Plusieurs touristes venant de Chine ont en effet posé le pied sur le sol italien après avoir fait escale à Paris, Francfort ou Helsinki. Comme il y a bientôt trois ans, Rome considère l’Europe trop attentiste. « L’Italie ne peut pas être la seule à effectuer des contrôles anti-Covid dans les aéroports sur les passagers en provenance de Chine », a expliqué Matteo Salvini, vice-président du conseil chargé des infrastructures et des transports, qui s’est entretenu mercredi après-midi avec la commissaire européenne aux transports Adina Valean. Orazio Schillaci a, quant à lui, écrit à la commissaire européenne de la santé, Stella Kiriakidou, pour lui demander une action coordonnée au niveau des pays de l’espace Schengen.
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