Gérald Darmanin en Corse mercredi et jeudi pour «ouvrir un cycle de discussions» avec les élus
Alors que la Corse est le théâtre de violences depuis l'agression d'Yvan Colonna, le ministre de l'Intérieur a appelé à un «retour au calme sans délai».
Gérald Darmanin se rendra en Corse mercredi 16 et jeudi 17 mars pour «ouvrir» un «cycle de discussions» avec «l'ensemble des élus et des forces vives de l'île», a-t-il annoncé lundi 14 mars dans un communiqué transmis à l'AFP.
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Le gouvernement a «entendu les demandes des élus de Corse sur l'avenir institutionnel, économique, social ou culturel» de la Corse, ajoute le ministre de l'Intérieur, notamment «celles du président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni», qui réclame entre autres revendications un statut d'autonomie pour la Corse. Ce cycle de discussions «sans précédent» visera à «trouver les conditions d'une telle évolution de la Corse dans la République, ainsi que le prévoit la Constitution», poursuit Gérald Darmanin, sans détailler.
Condamnant «fermement» les violences de ces derniers jours, le ministre appelle à un «retour au calme sans délai», «calme sans lequel aucun dialogue ne peut débuter». Dimanche, la manifestation à Bastia en soutien à Yvan Colonna a viré à «l'émeute», selon le procureur de Bastia, avec 67 blessés, dont 44 membres des forces de l'ordre. Depuis l'agression le 2 mars en prison de ce militant indépendantiste condamné pour sa participation à l'assassinat du préfet Erignac en 1998, plusieurs rassemblements et violences ont eu lieu sur l'île, sur fond d'interrogations sur les conditions de cette attaque.
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Vendredi, Jean Castex a tenté d'apaiser la situation en annonçant la levée du statut de «détenu particulièrement signalé» (DPS) de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, deux autres membres du «commando Erignac» encore détenus sur le continent. Ce statut empêchait leur rapprochement vers une prison corse. Lors de son déplacement, Gérald Darmanin ira à la «rencontre des forces de l'ordre» mobilisées sur place. Le ministre de l'Intérieur «sait que les Corses, pour qui il a le plus grand respect, aspirent à retrouver la quiétude et les assure de sa pleine écoute dans ces moments difficiles», écrit-il encore.