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Corse : l'état de catastrophe naturelle pourrait être décrété dès mercredi

Corse  létat de catastrophe naturelle pourrait être décrété dès mercredi
L'île a connu une nuit plus calme que prévu, au lendemain d'un épisode orageux particulièrement violent qui a fait cinq morts. Sur place jeudi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué un phénomène « sans doute exceptionnel ». L

Malgré l'alerte orange en vigueur, la nuit a été plus calme que prévu en Corse. Au lendemain de l'épisode orageux particulièrement violent qui a entraîné la mort de cinq personnes, Météo France fait état d'une « accalmie relative » aux premières heures du jour, ce vendredi, avec des orages « peu actifs ».

Au petit matin, la préfecture de Corse-du-Sud n'avait pas connaissance d'intervention majeure ou d'événement notable durant la nuit, a-t-elle indiqué à l'AFP. Une information confirmée par le commandant du service d'incendie et de secours (SDIS) de Corse-du-Sud, Jean-Jacques Peraldi. En Haute-Corse, le SDIS a, lui, effectué « quatre interventions mineures », dont une sur un voilier en feu à Calvi, a précisé à la préfecture du département. La préfecture maritime a, elle aussi, confirmé à l'AFP qu'« aucune intervention majeure » n'avait été menée durant la nuit.

Malgré cette accalmie, Météo France précise que « des orages actifs se forment toujours en mer ». La vigilance orange, qui avait été rétablie jeudi soir, est prévue jusqu'à 10 heures ce vendredi. Des averses et orages parfois forts ponctueront encore la matinée avant que l'activité ne s'atténue progressivement.

Un lourd bilan humain

Jeudi, des rafales de vent à 224 km/h à Marignana, 131 km/h à Ajaccio ou encore 197 km/h à Calvi ont été enregistrées. Après des semaines de chaleur et de sécheresse, la nature s'est déchaînée au-dessus de la Corse, en pleine saison touristique. Le bilan de ce phénomène extrême est de cinq morts, avec les décès d'un pêcheur à Girolata (Corse-du-Sud) et d'une kayakiste à Erbalunga (Haute-Corse), a indiqué à l'AFP la Préfecture maritime.

En fin de matinée jeudi, la préfecture de Haute-Corse avait déjà annoncé la mort d'un homme de 45 ans à Calvi (Haute-Corse), victime de la chute d'un arbre sur son bungalow. En Corse-du-Sud, une adolescente de 13 ans de nationalité autrichienne, atteinte par la chute d'un arbre, et une femme de 72 ans, par celle du toit d'une paillote sur son véhicule, sont également décédées.

Au total, 20 autres personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, a précisé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place. Parmi elles, une Italienne de 23 ans, elle aussi victime de la chute d'un arbre dans la pinède de Calvi. Elle était ce vendredi toujours hospitalisée en réanimation au centre hospitalier de Bastia, « dans un état stable », a précisé la préfecture de Haute-Corse.

Quelque 7.000 personnes venant des différents campings de Corse-du-Sud, évacués jeudi soir, ont été hébergées dans des bâtiments publics, a précisé la préfecture du département. En Haute-Corse, 5.500 personnes ont également été « mises en sécurité », selon la préfecture.

L'état de catastrophe naturelle décrété prochainement

En raison des dégâts causés par les orages, Elisabeth Borne a activé jeudi la cellule interministérielle de crise. Une réunion de celle-ci a été présidée par le chef de l'Etat depuis le fort de Brégançon, en présence de la Première ministre  L'objectif était de « regarder les prochaines heures sur le plan météo (...), d'en tirer tous les éléments d'organisation nécessaires et de pouvoir sur les prochaines heures et les prochains jours prendre les bonnes décisions », a-t-il dit à l'ouverture de la réunion.

« Au-delà de cela, nous aurons évidemment les mesures d'accompagnement à acter pour les personnes comme pour le territoire », a-t-il ajouté, en réitérant son soutien à la Corse et en ayant une « pensée pour les familles des victimes ».

Lors de son passage à Sagone, Gérald Darmanin a annoncé que l'état de catastrophe naturelle pourrait être décrété dès mercredi.

Concédant avoir été « surpris » par une situation « exceptionnelle » et « difficilement prévisible » par ses modèles numériques, Météo-France s'est défendu de ne pas avoir activé en avance sa vigilance orange de jeudi matin. Les vents qui ont frappé l'île ont été « extrêmement violents » et ils étaient « non prévus, en tout cas non prévus dans cette intensité », a estimé de son côté Gérald Darmanin, qualifiant ce phénomène de « sans doute exceptionnel ».

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