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Music of the Spheres Tour : Coldplay décidément un peu trop sur ...

Music of the Spheres Tour  Coldplay décidément un peu trop sur
Retour sur ce samedi 22 juin au Groupama Stadium. Si vous lisez dans les prochains jours les articles du Progrès ou de NRJ, on vous parlera évidemment du concert de l'année en trois lignes, avec des jolis confettis et des bracelets qui font des couleur

23 Juin Music of the Spheres Tour : Coldplay décidément un peu trop sur une autre planète

Posted at 12:06h in On y était by Fabien

Retour sur ce samedi 22 juin au Groupama Stadium.

Si vous lisez dans les prochains jours les articles du Progrès ou de NRJ, on vous parlera évidemment du concert de l’année en trois lignes, avec des jolis confettis et des bracelets qui font des couleurs tout plein. Maintenant, essayons à notre petit niveau de creuser un peu plus en profondeur, et ce en détails. Voici notre report pour ce premier des trois soirs en terres lyonnaises de Coldplay.

A Marseille, les navettes se mangent ; à Lyon, elles se prennent

Ce n’était pas faute de l’avoir crié sur tous les toits toute la semaine. Un petit extrait, pour celles et ceux qui devront se rendre au Groupama Stadium prochainement : « Pour les fans faisant le choix du 100% transports en commun, une navette sera à prendre au départ de Vaulx en Velin La Soie ou de Part Dieu Villette Sud au tarif de 5€. Nous vous conseillons fortement de privilégier ce moyen là. » On ne peut donc se rendre à un événement de presque 60 000 personnes sans préparer sa venue… Et, pourtant, si.

Il est vrai que rajouter un aller-retour à 5€ pour se rendre à un stade, alors qu’on a déjà payé sa place plus de 100€, est un peu pénible. Mais, à ce stade-là (oui, on va se lâcher niveau blagues comme vous avez pu le remarquer, cet article sera aussi long que le Code civil donc au moins détendre l’atmosphère), 5€ de plus ou de moins… Mais non. Les quais des lignes des locaux sont blindés : des centaines de fans préfèrent faire cette économie et gêner des gens qui n’ont rien demandé en ce samedi déjà pluvieux.

En effet, comme nous vous l’avions annoncé également, la pluie est de la partie aujourd’hui. La case transports est donc plus périlleuse. Bien évidemment, les quais des tramways « moins chers » sont remplis de fans étrangers, qui se feront un malin plaisir à pousser les habitués de la ligne pour économiser 5 malheureux euros. Après avoir fait table rase sur la billetterie et détruit la planète en venant en avion, on passe désormais au manque de respect des locaux en s’agglutinant sans payer. Viva la Vida…

Ronisia, miroir indéniable de Coldplay en ces jours

Oublions ce léger différent quant aux transports, et recentrons-nous sur la fête. Comme pour Muse ou encore Depeche Mode, l’accès au stade se fait aisément. Une surprise tout de même avant d’entrer dans l’arène : la LDLC Arena, située à proximité, accueille également un événement ce soir. Peut-être pas la meilleure stratégie niveau flux… Mais passons, direction le merchandising pour découvrir le superbe tee-shirt Coldplay x Ville de Lyon, ainsi qu’à la buvette pour se restaurer. Et, ce, sans jamais patienter !

La soirée s’ouvre avec Ronisia, artiste Live Nation bien évidemment. Est-ce que le groupe est à l’origine de ce choix ? Secrètement on oserait espérer que non, mais on ne peut croire que le quatuor n’ait un droit de regard sur la question… Du haut de ses 24 ans, la cap-verdienne propose un mélange de RnB contemporain et d’afropop qu’elle a peaufiné avec Ninho, Eva Queen, Tiakola, Gazo… Une performance pas si consternante, mais qui étonne pour un soir de la sorte… Était-ce véritablement un bon choix ?

On ne peut que souligner une voix de qualité, de nombreuses déambulations sur le ponton malgré la pluie (une performance sous un parapluie s’il vous plait) et des musiciens investis ; mais, incontestablement, on aurait préféré Chvrches ou Maisie Peters comme c’était le cas sur d’autres dates… Des artistes plus proches de la bande à Chris Martin, tout simplement. Et c’est un grand amateur de tous ces artistes cités précédemment qui vous le dit. Bat For Lashes et Flaming Lips au Parc des Princes en 2009 n’est-ce pas…

Janelle Monáe, l’éclair de génie après la tempête

Malheureusement, la pluie ne cesse ; elle redouble même. La fosse se vide pour aller s’abriter, les séchoirs des WC deviennent des sèches-linges ; ce petit côté festival de la galère est plutôt marrant avec du recul il faut dire. Et puis, au moins, pas de fortes chaleurs qui sont si compliquées à gérer pour les secouristes… Alors, quelques minutes avant la suite, voici que la pluie s’arrête ! La fosse se gonfle alors, les équipes techniques nettoient les scènes, et la grande Janelle Monáe surgit pour donner une leçon.

L’américaine n’est pas encore très reconnue en France, et semble prendre très au sérieux cette opportunité pour marquer un grand coup. L’occasion de découvrir ces trois albums (2013, 2018, 2023) plus que salués par la critique : dix nominations aux Grammy Awards tout de même. Il s’agit-là d’une véritable performance pour une première partie : les tableaux se succèdent tout comme les tenues, la danse est omniprésente, et l’énergie forcément communicative. On assiste à un véritable show.

Monáe a une voix tout simplement exceptionnelle, mise dans les meilleures conditions possibles par ses musiciens. Des musiciens qu’elle n’hésitera pas à épauler, notamment avec ses guitares. Digne héritière du grand Prince, elle déversera ses tubes pendant presque 45 minutes : Tightrope, Make me Feel, Champagne Shit, I Like That… On vous conseille vivement de découvrir cette artiste de très grande qualité, qui pour le coup était un très bon choix ! Et puis, faire disparaître la pluie, n’est-ce pas un signe ?

Le bouquet final Coldplay se repose sur ses lauriers

Passons désormais à la performance tant attendue. Comme d’habitude, Light Through the Veins de Jon Hopkins puis Flying Theme de John Williams annonce que l’heure est arrivée. L’attente fut de courte durée, et plus que bien occupée avec de nombreuses campagnes de sensibilisation aux causes si chères au groupe. Des premiers cris se font alors entendre : les quatre garçons ont été vus sur le côté rejoindre le bas de l’immense structure, pour ensuite finir la route tels des boxeurs au plus proche du premier rang.

Will, Jon, Guy montent alors au bout du ponton, saluant chaleureusement le public lyonnais. Chris fit de même évidemment, en se mettant à quatre pattes pour embrasser la scène. Higher Power nous prend alors instantanément à la gorge, et déjà un premier constat : il n’y a pas de musiciens de scène (et ne seront là que très rarement, comme pour Fix You). Ce faisant, tout au long de la soirée, une partie de ce que le public entendra sera du contenu déjà enregistré au préalable. Une première déception, certes,…

…très vite mise de côté face aux propositions visuelles du groupe. Entre les écrans, les lumières et les bracelets, on en prend plein la vue avec l’enchaînement Adventure of a Lifetime. On s’attend alors à un show exceptionnel, mais la déception de la performance de Paradise va nous faire prendre un peu de recul. The Scientist offre alors un moment plus calme pour faire redescendre toute cette folie, transformant le Groupama Stadium en karaoké géant. Les premiers albums font toujours tant d’effet…

Le quatuor retrouve alors le bout du ponton, pour être au centre du stade. Au programme : Viva la Vida et Something Just Like This ! Sans doute un des meilleurs moments de la soirée. Arrive alors le moment tant attendu sur la tournée par de nombreux fans : Chris Martin va choisir le détenteur d’une pancarte dans la foule pour chanter avec lui. Pour cela, le frontman va bien prendre le temps de faire le tour, d’avoiri des tas d’attentions adorables, et de parler en français comme ce fut le cas tout au long de la soirée.

Son dévolu se jette alors sur celle de deux frères, proposant trois choix : Life in Technicolor, Strawberry Swing ou Everglow ! On espère alors un rescapé du dernier Grammy pour un album du groupe : la première est directement mise de côté, la deuxième pourquoi pas ; et c’est finalement sans surprise Everglow qui est encore une fois jouée… Quel dommage, on aurait espérer un peu de changement pour une fois ! Le moment est en tout cas riche en émotions, les frères ayant des étoiles plein les yeux.

La configuration classique sur la scène du fond est alors retrouvée pour Charlie Brown, pas toujours jouée, ce qui est bien dommage ! Les bracelets s’allument alors en jaune, et après une intro ratée à la guitare, Yellow est lancée. Human Heart dont on se serait bien passé est alors jouée, pour laisser place à People of the Pride et son clin d’oeil assumé à Muse. Très intéressante ! Clocks et son ambiance verdâtre nous replonge alors dans de belles heures énergiques du groupe, pour nous rendormir avec Infinity Sign…

La suite entraînera quelques déceptions avec un remix inintéressant de Hymn for the Weekend suivi de Aeterna. Titre du prochain album, il demandera plusieurs écoutes avant de véritablement nous convaincre. My Universe et A Sky Full of Stars nous réveillent alors, tout en nous rappelant que les fans des navettes sont forcément ceux dans le stade. Alors que le groupe nous demande de ne pas sortir les téléphones seulement pour cette chanson, un nombre incalculable ne se pliera pas à la règle… Déprimant…

Le final de ce tube est donc gâché, même si le petit feu d’artifice vient tout de même nous replonger dans la fête. Et qu’on ne vienne pas dire que Coldplay n’est pas écolo car il y a un petit écart comme celui-ci ; avec tous les efforts fournis, ils peuvent bien se permettre une petite entorse. Les garçons descendent alors de scène pour couper la foule et se rendre sur une troisième scène plus proche de la grande tribune du virage. Au programme Sparks (rescapée surprise, mais pas incontournable) et « The Jumbotron Song ».

Vous ne connaissiez pas ce titre ? Nous non plus. Le principe est simple : Chris Martin est seul, avec sa guitare, et improvise en regardant les fans filmés sur les écrans. Oui, le concept est sympathique. Mais en 1h55 de show et avec tant d’albums, la parenthèse ne devrait pas durer une telle éternité… La scène centrale est alors retrouvée pour Humankind vite oubliable, et aux premières notes de Fix You on réalise que la fin est déjà proche… Une superbe émotion prend alors les travées du stade, avant de découvrir…

…feelslikeimfallinginlove ! Première fois que le titre est joué depuis sa sortie (en même temps, c’était la veille) et une performance qui confirme les a priori positifs de la version studio. Le choix de finir le set avec le premier single de la nouvelle ère est plus qu’intéressant, c’est indéniable. Un dernier feu d’artifice est alors tiré pendant que les fans quittent le stade (et avec le sourire aux lèvres !), continuant de chanter les chœurs de Will dans Viva la Vida sur le chemin et dans les tramways.

Avec du recul, un Coldplay pas si (s)féerique

Oui, on a passé un superbe moment, et ce malgré avoir été trempé tout au long du concert. Oui, quelques titres pop sont délicieux en live (Adventure of a Lifetime, Charlie Brown, A Sky Full of Stars, Something Just Like This) et les rescapés des premières heures ont forcément fait monter quelques larmes (Yellow, Fix You, Clocks, Viva la Vida, The Scientist). Mais, pour ce qui est du reste, on reste véritables sur notre faim. Le dernier album, avec 6 représentants, ne devrait conserver que Higher Power : même My Universe offre un sentiment mitigé avec des BTS faisant des apparitions plus que timides sur les écrans.

Bien des titres comme In My Place, Talk ou Life in Technicolor auraient ajouté une véritable plus-value ; mais bien évidemment la setlist parfaite est bien rare de nos jours… Quant à la qualité des musiciens, mise à part la voix de Chris Martin et la batterie de Will Champion, on doit avouer ne pas avoir été fasciné par les prestations. Jon Buckland et Guy Berryman sont très discrets, rejouent leurs partitions sans trop se distinguer, laissant toute la lumière à leurs deux compères. Une piste d’amélioration pour la suite ?

Nous savions pertinemment que Coldplay a bien changé au fil de toutes ces années et qu’il ne fallait pas s’attendre à une performance exceptionnelle. Mais le voir de ses propres yeux fait réaliser que les attentes immenses que nous avions depuis le prometteur Parachutes (2000) et qui ont persisté jusqu’au chef d’oeuvre Viva la Vida or Death and All His Friends (2008) ne sont plus qu’un lointain souvenir. Pour les fans de la première heure, voir Coldplay désormais peut être une source de déception mais proposer tout de même quelques moments de joie immense. Pour les fans depuis Viva la Vida ou encore même un peu plus récents, voir Coldplay désormais sera le meilleur concert de votre vie.

Toutes les photos sont en date de 2017 au Stade de France, la prise de photos n’ayant pas été validée.

Et pour celles et ceux qui ont leurs billets pour dimanche et mardi, PRENEZ LES NAVETTES !

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