Clémentine Sarlat harcelée : trois journalistes licenciés par France Télévisions
La sentence est tombée. Suite à une enquête interne, France Télévisions a décidé de licencier trois journalistes. Ce coup de balai fait suite aux révélations de Clémentine Sarlat, ancienne journaliste de Stade 2, harcelée lorsqu’elle travaillait pour l’émission de France 2.
Il n’aura fallu que quelques mois à France Télévisions pour désigner les coupables. En avril dernier, dans un entretien au journal L’Équipe, Clémentine Sarlat avait évoqué son calvaire quand elle était en poste sur France 2. Co-présentatrice de Stade 2, la journaliste avait été victime d’un harcèlement moral : « J’allais à Stade 2 en pleurant. Pour la préparation de l’émission, personne ne me parlait. Ils m’avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chef ». Ce sont aussi des remarques vulgaires que la journaliste sportive âgée de 32 ans a entendues : « Un jour, lors d’un duplex, j’ai entendu dans l’oreillette un homme en régie dire : "Tu crois qu’elle suce elle aussi ?" C’est violent ». Le témoignage choquant de Clémentine Sarlat aura permis de faire bouger les lignes.
France Télévisions n’avait pas tardé à ouvrir une enquête avec un seul mot d’ordre, la « tolérance zéro ». Les conclusions de l’enquête finalisée au mois de juin viennent de tomber. La direction du groupe audiovisuel a décidé de se séparer de trois salariés. Outre ces licenciements, une quatrième personne du service des sports de France Télévisions a reçu un blâme. Les identités des personnes concernées n’ont pas été dévoilées par la direction, qui a souhaité rappeler à L’Équipe que « fidèle à ses valeurs et à ses principes, elle appliquait avec la plus grande rigueur le principe de tolérance zéro face à toute forme de harcèlement, propos sexiste ou discriminatoire. C'est pourquoi l'entreprise a décidé de mettre fin à la collaboration de trois salariés appartenant à la direction des sports. Un quatrième a reçu un blâme ».
115 salariés de France Télévisions interrogésFrance Télévisions précise au Parisien que « ces décisions ont été prises suite aux conclusions de l'enquête interne réalisée après un témoignage rendu public ». Une enquête confiée au cabinet Interstys, qui a auditionné 115 personnes entre le 14 et le 30 avril, avant de présenter ses conclusions le 25 juin dernier à la rédaction des sports lors d’une visioconférence. « Le rapport a fait remonter un certain nombre de situations de souffrances », confiait à l’époque Laurent-Éric Le Lay. Le directeur des sports de France Télévisions précisait : « Pour l'instant, je n'ai pas accès à toutes les données, mais s'il doit y avoir des sanctions, il y en aura. On ne va rien laisser passer ! »
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