Affaire Clémentine Sarlat : qui sont les trois journalistes de France Télévisions licenciés ?
Après les dénonciations de la journaliste Clémentine Sarlat, trois journalistes de France Télévisions vont être licenciés. Qui sont ces hommes qui officiaient au service des sports ?
Son témoignage n’aura pas été sans conséquence. Ce vendredi 31 juillet, les résultats du travail mené par le cabinet Interstys pour enquêter sur le harcèlement dont affirmait avoir été victime Clémentine Sarlat au sein de France Télévisions, ont été dévoilés. Trois membres du service des Sports vont être licenciés. D’après le JDD, il s’agit du rédacteur en chef des sports de France Télévisions chargé de la coordination des magazines depuis 2011 Jean-François Laville, qui avait un temps animé Tout le sport sur France 3,puis présenté les Jeux Olympiques d'hiver de Vancouver en 2010. Les deux autres journalistes sont Alain Vernon, figure de Stade 2 pendant 38 ans, et Pierre-Étienne Léonard, âgé de 42 ans, qui avait été qualifié à ses débuts comme un « commentateur fou » après s’être illustré lors des commentaires postés pendant les matchs sur le site France Télévisions. Une quatrième personne a été pointée du doigt à l’issue de cette enquête interne : le grand reporter Rodolphe Gaudin, puni d’un blâme. "
Ces sanctions n'ont été signifiées pour l'heure qu'oralement aux intéressés par Laurent-Eric Le Lay", patron du service des sports, avant l'envoi de la lettre de licenciement, précise le JDD. On ignore la nature exacte des faits qui leurs sont reprochés. Un syndicaliste interrogé dans le journal dénonce "une justice expéditive". Clémentine Sarlat, elle, décrivait en avril dernier dans les colonnes de l’Équipe le harcèlement moral et le sexisme dont elle était victime dans les couloirs de France Télévisions. Une enquête interne avait été ouverte par le groupe audiovisuel public. Avant le licenciement des trois journalistes en question, 115 personnes auraient été entendues entre le 14 et 30 avril, écrit L’Équipe.
Une « ambiance de vestiaire à l’humour graveleux »La direction voulant appliquer « avec la plus grande rigueur le principe de tolérance zéro face à toute forme de harcèlement, propos sexiste ou discriminatoire » après l’’enquête menée par le cabinet Interstys pointant du doigt ce service des sports où régnait « un entre-soi masculin » et une « ambiance de vestiaire à l’humour graveleux. » Une ambiance qui n'est pas propre à France Télévisions... On peut citer Tiffany Hennequi se souvenait d’un échange avec son rédacteur en chef dans une autre rédaction sportive : « Il m’a enfermée dans une salle avec un collègue pour que j’avoue que j’aimais les filles et je devais le faire pendant qu’il me filmait avec son téléphone. »
Crédits photos : Thierry Breton / Panoramic / Bestimage