Accusation de harcèlement à France TV: un journaliste confirme les propos de Clémentine Sarlat
Un pavé dans la mare. Et des réactions qui se succèdent. Après les propos dans L'Equipe samedi de Clémentine Sarlat, ex-journaliste de France Télévisions, où elle avançait avoir été victime de harcèlement moral et de blagues douteuses durant son passage aux service des sports, le (petit) monde des médias n'a pas manqué réagir. A tel point que la direction de France TV a ouvert une enquête pour faire la lumière sur ces accusations qui délivrent une mauvaise image du service public en plein mouvement #Metoo. Si les messages de soutien envers la journaliste de 32 ans se sont succédé samedi, aucune déclaration officielle n'a émané du service des sports de France Télévisions. En dehors du témoignage d'Antoine Chuzeville, journaliste dans le service incriminé et délégué syndical SNJ, qui s'est exprimé dans L'Equipe ce dimanche. Et ses propos ne manqueront pas de faire réagir à nouveau.
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«L’été dernier, trois jeunes femmes du service des sports « vulnérables », c’est-à-dire en stage, en pige ou en CDD, sont venus nous voir pour se plaindre et signaler certains comportements. Il s’agissait de phrases à connotation sexuelle très explicite, des invitations très poussées de rejoindre des journalistes beaucoup plus âgés après le boulot, des réflexions dégradantes»
Antoine Chuzeville, journaliste aux sports de France TV
«Je suis admiratif de la prise de parole de Clémentine, mais je ne suis absolument pas surpris, avance le journaliste au sujet de son ex-consoeur, entrevue sur TF1 lors de la Coupe du monde de rugby en septembre dernier. Elle n’est plus dans la rédaction depuis un an et demi mais les comportements qu’elle décrit sont toujours là.» Et Antoine Chuzeville d'enchaîner avec des exemples précis. Voire édifiants. «L’été dernier, trois jeunes femmes du service des sports « vulnérables », c’est-à-dire en stage, en pige ou en CDD, sont venus nous voir pour se plaindre et signaler certains comportements. Il s’agissait de phrases à connotation sexuelle très explicite, des invitations très poussées de rejoindre des journalistes beaucoup plus âgés après le boulot, des réflexions dégradantes.»
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La direction et les RH de France Télévisions au courantQuid des remontées auprès de la direction ? «Cela avait été vérifié et parfois dit devant une petite assemblée. J’avais demandé un rendez-vous à ma direction et celle des ressources humaines. Le dossier avait été pris très au sérieux. Mais je ne sais pas trop ce que cela a donné. C’est notre regret. On espère que cette enquête permettra de faire remonter tous les témoignages».