"Captain America: Brave New World" : un plaidoyer pour "une ...

Marvel mise gros avec la sortie de ce "Captain America" de Julius Onah lancé dans une Amérique polarisée et fracturée.

France Télévisions - Rédaction Culture

Sorti en salle mercredi 12 février en France, le dernier film de la franchise Marvel a été écrit et filmé avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. En tête d'un casting ouvert à la diversité, l'acteur Anthony Mackie succède à Chris Evans dans le rôle-titre. Or quelques-unes de ses déclarations lui ont valu d'être accusé d'antipatriotisme dans les milieux conservateurs, les plus proches du président qui a pris ses fonctions le 20 janvier 2025.

Dans Captain America: Brave New World, Anthony Mackie se bat pour la paix mondiale aux côtés de Harrison Ford qui, pour sa première incursion dans l'univers Marvel, incarne le président Thaddeus Ross.

Pour décrire le personnage de Captain America, Mackie a mis récemment au premier plan un ensemble de valeurs, et non pas l'Amérique elle-même. "Il s'agit d'un homme qui tient sa parole, qui a de l'honneur, de la dignité et de l'intégrité, quelqu'un qui est digne de confiance et fiable", a-t-il déclaré, cité par l'AFP.

Réalisé par Julius Onah, 42 ans, natif du Nigeria, Captain America: Brave New World met en scène des acteurs noirs dans des rôles importants, dont Anthony Mackie, 46 ans, premier Afro-Américain à enfiler le costume de Captain America sur grand écran (Mackie a incarné Falcon dans une série sur Disney+, lors de laquelle il s'est vu confier le fameux bouclier à l'étoile), mais aussi Danny Ramirez, acteur d'origine colombienne et mexicaine dans le rôle de Falcon, ainsi que l'actrice israélienne Shira Haas. 

Dans le magazine Vanity Fair, Julius Onah a souligné que le message principal du film portait sur le rapprochement des gens. Il a confié qu'une phrase du dialogue de la fin du film était "vraiment, vraiment importante" pour lui. Captain America y déclare à Thaddeus Ross : "Si nous ne pouvons pas voir le bien les uns chez les autres, nous avons déjà perdu le combat." Le réalisateur précise : "Je pense que cela parle de l'obligation morale que nous avons tous les uns envers les autres dans une société ouverte, même si nous voyons les choses différemment."

Cet état d'esprit se veut plutôt fidèle à la bande dessinée originale, qui fut créée en réponse au fascisme européen et à l'isolationnisme de l'Amérique pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, il tranche avec celui des États-Unis de Donald Trump qui, depuis son entrée en fonction, mène une "guerre contre la culture woke" en annulant les programmes fédéraux de diversité, retire son pays des traités internationaux et menace ses alliés.

Autre personnage phare du film, le président Thaddeus Ross s'emploie à élaborer un traité international avec les alliés de l'Amérique pour partager un nouveau métal précieux découvert sur une île de l'océan Indien. Entre-temps, il se heurte à un gang de criminels internationaux. "C'est un nouveau genre, un nouveau public pour moi et c'était amusant !", a déclaré l'interprète légendaire de Han Solo (Star Wars) et Indiana Jones, à Londres, au sujet de cette expérience dans le monde de Marvel.

Harrison Ford, qui a exprimé son soutien à la candidate démocrate Kamala Harris lors de la dernière élection présidentielle américaine, est un détracteur de longue date de Donald Trump qu'il n'a pas manqué de tacler à la télévision en diverses occasions.

Marvel mise gros avec la sortie de ce Captain America lancé dans une Amérique polarisée et fracturée, après une série de mauvaises performances des films de super-héros au box-office, dont The Marvels en 2023.