"Captain America: Brave New World": pourquoi le nouveau Marvel a ...

Écrit et filmé avant le retour de Trump à la Maison Blanche, ce nouveau volet de la franchise Captain America a déjà été accusé d'antipatriotisme dans les milieux conservateurs.

Avec un casting ouvert à la diversité et un message sur l'unité et la nécessité de la diplomatie, le nouveau Captain America, en salles ce mercredi 12 février en France, tranche avec les Etats-Unis de Donald Trump.

Le personnage, qui a fait les beaux jours des Avengers de Marvel, était interprété jusque-là par Chris Evans. L'acteur Anthony Mackie lui succède. Écrit et filmé avant le retour de Trump à la Maison Blanche, ce Captain America: Brave New World a déjà été accusé d'antipatriotisme dans les milieux conservateurs.

En cause: des déclarations de l'acteur principal, Anthony Mackie, déclarant que l'important dans le personnage de Captain America n'était pas tant l'Amérique, que l'ensemble des valeurs qu'il porte.

"Il s'agit d'un homme qui tient sa parole, qui a de l'honneur, de la dignité et de l'intégrité, quelqu'un qui est digne de confiance et fiable", avait-il dit.

Le retour de Harrison Ford

Dans Captain America: Brave New World, Anthony Mackie vole, combat et lance son célèbre bouclier, en quête de la paix mondiale, aux côtés d'un président Thaddeus Ross joué par Harrison Ford.

Ce dernier tente de négocier un traité international avec les alliés de l'Amérique pour partager un nouveau métal précieux découvert sur une île de l'océan Indien, mais doit affronter un gang de criminels internationaux.

"C'est un nouveau genre, un nouveau public pour moi et c'était amusant!", a déclaré Harrison Ford à Londres au sujet de cette première incursion dans l'univers des super-héros Marvel, à l'âge de 82 ans.

"Obligation morale"

Réalisé par Julius Onah, né au Nigéria, Brave New World met en scène des acteurs noirs dans des rôles importants, dont Anthony Mackie, premier afro-américain à enfiler le costume dans un film Captain America, Danny Ramirez en tant qu'acolyte latino du super-héros, Joaquin Torres, et l'actrice israélienne Shira Haas.

Le réalisateur a déclaré au magazine Vanity Fair que le message principal du film portait sur le rapprochement des gens. Il a insisté pour insérer un dialogue à la fin du film dans lequel Captain America dit à Thaddeus Ross que "si nous ne pouvons pas voir le bien les uns chez les autres, nous avons déjà perdu le combat."

"Je pense que cela parle de l'obligation morale que nous avons tous les uns envers les autres dans une société ouverte, même si nous voyons les choses différemment," a-t-il expliqué.

Contre les Etats-Unis de Trump

Un état d'esprit plutôt fidèle à la bande dessinée originale, créée en réponse au fascisme européen et à l'isolationnisme de l'Amérique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Mais il tranche avec celui des Etats-Unis de Donald Trump, qui depuis son entrée en fonction a mené une "guerre contre la culture woke" en annulant les programmes fédéraux de diversité, retiré les Etats-Unis des traités internationaux et menacé les alliés de son pays.

Au-delà d'une Amérique polarisée, Marvel mise gros avec la sortie de ce Captain America, après une série de mauvaises performances des films de super-héros au box-office, dont The Marvels en 2023.