Absence de bulletins de vote à Toulouse : la colère d'un candidat aux élections législatives

Comme tout candidat aux élections législatives, Olivier de Guyenro a fait le tour des bureaux de vote ce dimanche matin, pour le premier tour des élections législatives. Candidat divers droite dans la troisième circonscription de la Haute-Garonne (quartiers est de Toulouse et communes de l'est toulousain), il a constaté, sur au moins sept ou huit bureaux toulousains, dans les quartiers Bonhoure, château de l'Hers et côte Pavée, qu'il n'y avait aucun bulletin de vote à son nom et à celui de sa suppléante. "J'ai pourtant fait le nécessaire auprès de la préfecture. J'ai fait imprimer à mes frais 20 000 bulletins de vote, soit 25% environ du corps électoral, pour éviter le gaspillage. Je savais qu'il y aurait 50 % d'abstention environ. J'ai un récépissé de réception de la préfecture et de livraison auprès des mairies" s'offusque Olivier de Guyenro.

Il a saisi du problème la préfecture de la Haute-Garonne et la mairie de Toulouse. "Chacun se renvoie la balle. L'une aurait tout envoyé, l'autre n'aurait rien reçu. Où sont passés mes bulletins ? On ne m'a proposé aucune solution, si ce n'est de dire à mes électeurs potentiels d'inscrire l'intitulé du scrutin, mon nom et celui de ma suppléante, Aurélie Amouroux, sur papier vierge. Qui va leur dire ? Comment vont-ils le savoir ? Et qui va être assez motivé pour faire ça ?" vitupère Olivier de Guyenro, qui de lui-même, proposait ces derniers jours de télécharger son bulletin, puis de l'imprimer, sur son site internet.

Le manque de bulletins n'est a priori que sur Toulouse. Il a fait le tour des petites communes, et à Gragnague ou Saint-Marcel-Paulel, tout est en ordre.  Même chose à Balma, commune plus importante. "Je ferai constater par un huissier ce qui s'est passé dans les bureaux toulousains" indique ce chef d'entreprise de 55 ans qui a financé lui-même sa campagne, dont il estime les frais à presque 5000 €.

"C'est quand même très étrange que ce ne soit que sur Toulouse. J'espère que c'est un souci technique. Simple coïncidence ? J'espère qu'il n’y a rien d'autre derrière tout ça" conclut Olivier de Guyenro, qui se classe lui-même, sur l'échiquier politique, entre les Républicains et Reconquête, le parti d'Eric Zemmour. 

Pour Sacha Briand, adjoint au maire chargé des élections, l'erreur ne vient pas de la mairie de Toulouse : "Je suis formel. Nous avons reçu 288 cartons envoyés par la préfecture pour toutes les circonscriptions. Nous avons pourtant vérifié trois fois, il n'y avait aucun bulletin pour ce monsieur. Ils n'ont donc pas été envoyés. C'est très simple, je ne peux pas en dire plus". 

Er revanche, les électeurs toulousains de la troisième circonscription qui avaient bien reçu les professions de foi à leur domicile (avec des bulletins de vote de tous les candidats, y compris Olivier de Guyenro) étaient donc en mesure de voter, s'ils le souhaitaient, pour le candidat de leur choix.