BYD : pourquoi le plus gros concurrent chinois de Tesla veut ...
À l'aube de sa grande offensive en Europe, le géant chinois BYD, numéro 2 mondial de la voiture électrique et plus grand concurrent de Tesla cherche le site idéal pour sa nouvelle usine. La France espère rafler la mise.
BYD, pour Build Your Dreams, aligne les performances impressionnantes et peut se targuer d’être le plus gros constructeur automobile chinois, en ayant tout récemment dépassé Volkswagen sur le marché natal. Grâce à d’excellents chiffres sur son marché domestique, la marque commence doucement, mais sûrement à talonner Tesla sur le front du véhicule entièrement électrique en étant numéro 2.
L’année dernière, BYD a vendu 911 410 véhicules électriques dans le monde (1 313 851 pour Tesla). À ce chiffre s’ajoutent également les ventes de modèles hybrides rechargeables, qui portent le total du constructeur à plus de 1 800 000 immatriculations en 2022.
Si Tesla a encore une marge relativement confortable, les courbes pourraient néanmoins se croiser à moyen terme, quand BYD se sera lancé aux États-Unis et en Europe. Sur le Vieux Continent, l’offensive a déjà commencé comme le montre notre essai de la BYD Atto 3, mais elle n’en est qu’à ses prémices. Pour mettre toutes les chances de son côté, le géant chinois a prévu de construire une usine directement sur place.
Le choix du pays n’a pas encore été arrêté, mais quelques prétendants semblent mieux placés que d’autres pour remporter la mise. C’est notamment le cas de la France qui, selon le journal Les Echos, a confirmé par le biais d’une source ministérielle que des discussions étaient en cours avec BYD.
Le média chinois NBD a de son côté posé la question à BYD de savoir si ces informations étaient véridiques. Le constructeur chinois a répondu que « l’entreprise évalue la faisabilité de fabriquer une usine en Europe, et recherche une localisation adéquate« .
La Hongrie, l’Allemagne, l’Espagne et la Pologne se seraient également positionnées sur le dossier. Les rumeurs évoquant une possible reprise de l’usine Ford de Sarrelouis, en Allemagne, ont en revanche été démenties par un porte-parole de BYD. Plutôt que de reprendre un site déjà existant, BYD serait bien décidé à construire sa propre usine.
Toujours selon les informations des Echos, l’état-major de BYD a posé sur la table un certain nombre de critères. Il faudrait notamment que son usine européenne se situe non loin d’un port, mais aussi qu’elle soit proche de sous-traitants et d’une gigafactory de batteries.
L’objectif de BYD de produire ses voitures électriques en Europe n’est pas totalement innocente. Cela permettrait également au constructeur automobile chinois de pouvoir prétendre aux bonus écologiques locaux, même si ceux-ci évincent les voitures produites en Chine. Ce sera notamment le cas du bonus écologique français d’ici la fin de l’année comme l’a récemment annoncé le gouvernement.
Produire en Europe permettra également à BYD de réduire les coûts. Rappelons en effet que les voitures électriques sont vendues largement plus chères en Europe qu’en Chine, notamment à cause des frais administratifs et logistiques liées à l’importation.
Si la France parvenait à attirer BYD, cela confirmerait que l’automobile électrique peut avoir un rôle majeur dans la réindustrialisation du pays. La semaine dernière, à l’occasion du sommet Choose France, Elon Musk a promis que Tesla ferait « des investissements significatifs en France », sans toutefois entrer dans le détail.
De son côté, le groupe Renault a d’ores et déjà prévu de fabriquer plusieurs de ses modèles électriques dans l’Hexagone. La future Renault 5 électrique sera par exemple assemblée à Douai, aux côtés de la Mégane e-Tech. La future Renault 4L électrique sortira quant à elle des chaînes de Maubeuge.
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