Brigitte Macron et la rumeur "Jean-Michel Trogneux" : deux femmes ...
l'essentiel Deux femmes ayant propagé sur internet la rumeur selon laquelle la Première dame française Brigitte Macron était une femme transgenre seront jugées ce mercredi après-midi en diffamation à Paris.
Deux femmes vont être jugées en diffamation ce mercredi 18 juin à Paris. Elles ont propagé la rumeur selon laquelle Brigitte Macron était un homme prénommé "Jean-Michel Trogneux". Sans surprise, l’épouse du chef de l’État ne viendra pas à l’audience et y sera représentée par son avocat Jean Ennochi, a indiqué ce dernier à l’AFP.
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Ni lui ni l’entourage de Brigitte Macron n’ont souhaité faire de commentaire avant le procès. Ces deux femmes, l’une se présentant comme une "médium", l’autre comme une "journaliste indépendante", avaient diffusé sur Youtube en décembre 2021 une thèse qualifiée de "complètement farfelue" par la Première dame. Une théorie selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé, mais que son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.
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Vaste complot
Selon cette théorie resurgissant régulièrement sur les réseaux sociaux depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, un vaste complot serait à l’œuvre pour masquer ce changement d’état civil. Cette rumeur s’est également déclinée en accusations, plus graves, de pédocriminalité portées contre la Première dame. La fausse information avait connu un écho plus important après la vidéo Youtube, s’exportant même à l’international – notamment et encore récemment aux États-Unis, où elle est devenue virale à l’extrême droite, en pleine campagne présidentielle.
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Dans l’entretien de quatre heures diffusé sur Youtube, les deux femmes diffusent des photos de Brigitte Macron et de sa famille, évoquent des interventions chirurgicales qu’elle aurait subies, prétendant qu’elle ne serait pas la mère de ses trois enfants et donnant des informations personnelles sur son frère. Brigitte Macron avait porté plainte pour diffamation publique avec constitution de partie civile le 31 janvier 2022, conduisant à un renvoi (quasi-automatique en droit de la presse) des deux femmes devant le tribunal correctionnel.
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Une autre action, au civil, pour des faits d’atteinte à la vie privée et violation du droit à l’image, avait été annulée en 2023 par la justice qui avait estimé que les faits dénoncés relevaient de la diffamation. Plusieurs femmes politiques dans le monde ont déjà fait les frais d’infox à caractère transphobe, comme l’ex-Première dame des Etats-Unis Michelle Obama, l’actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris ou l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.