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Fermeture de l'usine Bridgestone : indignation unanime de l'exécutif et des politiques

Fermeture de lusine Bridgestone  indignation unanime de lexécutif et des politiques
L'entreprise japonaise «a pris une décision révoltante, avec une méthode révoltante qui a des conséquences révoltantes», s'est indigné Bruno Le Maire ce jeudi.

Avis de tempête dans les Hauts-de-France. Au lendemain de l'annonce de la fermeture brutale d'une usine Bridgeston à Béthune, le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a prévenu que les dirigeants de Bridgestone auront «à rendre des comptes»,. «C'est un acte qui manque de courage, sur la forme», a critiqué le ministre au micro de RTL, rappelant que l'annonce de la fermeture avait été faite en vidéo par les dirigeants. «Quand vous prenez des mesures aussi radicales, pour plus de 800 salariés, vous allez a minima leur annoncer, le préparer et leur dire ce que vous avez prévu comme solution alternative et projet de reprise. Rien de ça n'a été fait», a regretté le ministre.

À VOIR AUSSI - Xavier Bertrand estime que la fermeture de Bridgestone «est un assassinat prémédité»

En outre, les dirigeants du groupe japonais n'avaient sollicité aucune aide de l'État autre que le chômage partiel, «ce qui laisse supposer qu'[ils] n'avait pas de projet alternatif pour le site». Le ministre délégué a également regretté l'absence de dialogue social avec les représentants du personnel. Une réunion aura donc lieu lundi avec les dirigeants européens de Bridgestone, qui devront présenter leur «stratégie alternative pour le site» et à «rendre des comptes».

Invité de Cnews, Bruno Le Maire s'est lui aussi élevé ce jeudi contre la décision de Bridgestone. L'entreprise japonaise «a pris une décision révoltante, avec une méthode révoltante qui a des conséquences révoltantes», s'est indigné le ministre de l'Économie. Le dossier est suivi de très près par Bercy, allié à la région ainsi qu'à la ville de Béthune. Les autorités vont «se battre» et chercher une «solution de réindustrialisation du site» ou une manière d'aiguiller la production de l'usine pour l'adapter au marché actuel du pneu.

«Il faut être plus vigilant», alerte la CGT

Ces prises de parole sont les dernières d'une longue suite de critiques formulées par les élus de plusieurs bords politiques. Mercredi, le président de la région, Xavier Bertrand, a dénoncé le comportement des dirigeants de Bridgestone, les qualifiant de «menteurs, de cyniques». La dirigeante du RN, Marine Le Pen, a critiqué l'utilisation de l'épidémie comme «paravent» et «prétexte à la crise économique». Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a regretté la «trahison de la confiance» placée par l'exécutif dans Bridgestone. «La planification, c'est urgent», a considéré le chef des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, ajoutant que «Macron laisse licencier et favorise [les usines de Bridgestone] hors de France».

De leur côté, les salariés ne cachent pas leur inquiétude. «L'entreprise n'a pas investi suffisamment pour une production adaptée aux besoins d'aujourd'hui, ça fait des années que ça dure», a regretté le dirigeant de la CGT, Philippe Martinez. «C'est bien que les politiques s'indignent, mais il faut être plus vigilant», notamment lorsqu'un groupe demande des aides publiques. Le syndicaliste estime que Bridgestone doit rendre l'argent octroyé par les pouvoirs publics, car celui-ci peut «servir à trouver des alternatives industrielles pour ne pas fermer l'usine». «C'est possible de ne pas la fermer», a-t-il voulu croire.

À VOIR AUSSI - Bridgestone: Philippe Martinez évoque un «sacrifice» et accuse l'entreprise de ne pas avoir «investi suffisamment»

Dans un communiqué virulent transmis jeudi, Sud Chimie s'indigne du «coup de massue qui s'est abattu sauvagement sur les salariés du site Bridgestone». «Brutalité inouïe», «rien de tel pour abattre son chien que de l'accuser d'avoir la rage», «sauvagerie des dirigeants»... L'organisation syndicale ne mâche pas ses mots contre le groupe japonais, qui «utilise les pouvoirs publics et bien sûr leur ment». Sud Chimie appelle donc à une «mobilisation d'ampleur» et se réjouit du «front uni» des pouvoirs publics contre la fermeture de l'usine. «Le véritable bras de fer sera celui que les salariés et leurs soutiens entameront avec Bridgestone», souligne le syndicat.

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