Bridgestone : une fermeture « révoltante » pour Bruno Le Maire
La décision du groupe japonais de pneumatiques Bridgestone de fermer son usine de Béthune (Pas-de-Calais) est « révoltante », a affirmé jeudi le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, assurant que le gouvernement allait se « battre » pour trouver une solution. La décision de Bridgestone « est une décision révoltante, avec une méthode révoltante et des conséquences révoltantes », a fustigé le ministre sur CNews.
Le groupe japonais a annoncé mercredi la fermeture à l'horizon 2021 de son usine de Béthune employant 863 personnes dans la fabrication de pneumatiques pour voitures. Il a justifié sa décision par « des problèmes de marché structurels », une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques à bas coûts. « Nous allons nous battre », a assuré Bruno Le Maire, dans un premier temps pour tenter de « développer une autre activité avec des pneus plus larges que ceux qui sont produits actuellement sur le site de Béthune ».
« Nous allons nous battre », a assuré Bruno Le Maire, dans un premier temps pour tenter de « développer une autre activité avec des pneus plus larges que ceux qui sont produits actuellement sur le site de Béthune ».« Et si jamais nous n'arrivons pas à cette solution-là, nous nous battrons afin de trouver des solutions de réindustrialisation du site » , a-t-il ajouté, pour que chaque ouvrier de Bridgestone dispose d'une option cohérente et acceptable.
Après l'annonce du groupe, le gouvernement et Xavier Bertrand avaient dénoncé de concert « la brutalité » de l'annonce. Dans un communiqué commun, il en avait contesté « la pertinence et les fondements ».
Aucun choix dans le dossier Veolia-SuezLe ministre s'est également exprimé sur la lutte qui oppose Veolia et Suez. L'État « refusera la précipitation » pour prendre position entre les deux parties, le premier souhaitant racheter le second pour créer un champion mondial du secteur, a prévenu jeudi le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.
« L'État, dans cette affaire, n'a fait aucun choix. (…) L'État refusera la précipitation parce que, quand il y a des dizaines de milliers d'emplois qui sont en jeu, on ne se précipite pas », a déclaré Bruno Le Maire sur CNews, alors que Veolia a donné jusqu'à fin septembre à Engie, dont l'État est l'actionnaire de référence, pour répondre à son offre de rachat de sa participation de 29,9 % dans Suez pour 2,9 milliards d'euros.