Près d'un milliard d'euros pour revivifier le port de Brest
Comment trouver sa place lorsque l'on est « grand parmi les petits, mais petit parmi les grands » ? En posant cette question, Loïg Chesnais-Girard, le président ex-PS de la région Bretagne, résume tout le paradoxe auquel est confronté, depuis des années, le port de commerce de Brest. Avec ses 2,6 millions de tonnes de marchandises traitées en 2022, l'infrastructure reste la première place maritime de Bretagne. Elle n'en fait pas moins figure de goélette face aux paquebots du littoral - Marseille , Dunkerque, Le Havre -, à l'activité 25 fois supérieure. Sur la façade atlantique aussi, Brest joue en seconde division : Saint-Nazaire cumule plus de 20 millions de tonnes, La Rochelle , 9,6 millions et Bordeaux, 6,5 millions.
De quoi reléguer le port du Finistère à la 16e ou 17e place française, et au tréfonds des classements internationaux. « A l'heure où les armateurs massifient leurs expéditions et, donc, concentrent leurs activités, l'objectif doit être de pérenniser l'activité industrielle locale », analyse Laurent Caudal, directeur d'AMB, le principal logisticien portuaire de la zone (18 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 75 salariés). L'enjeu est crucial. Le port est une locomotive économique pour la région. Il entraîne dans son sillage près de 30.000 emplois, dont un tiers lié à l' industrie .