Les cas de botulisme sont-ils fréquents en France ?
Un foyer de botulisme, cette maladie neurologique grave provoquée par l’ingestion d’une toxine, s’est déclaré en ce milieu du mois de septembre 2023 à Bordeaux (Gironde). Douze personnes ont été contaminées. L’une d’entre elles est décédée.
En France, ce type d’épisode est devenu extrêmement rare. Mais la maladie n’a pas pour autant disparu du territoire national.
Une dizaine de foyers par anComme le rappelle l’institut Pasteur, l’incidence moyenne du botulisme s’est effectivement stabilisée à une dizaine de foyers par an ces dernières années, contre 20 à 30 foyers par an dans les années 1980. Chacun de ces foyers concernait en moyenne « un à trois malades », ajoute l’institut. À cette aune, l’épisode bordelais est donc d’une ampleur relativement exceptionnelle.
Ces ordres de grandeur sont confirmés par Santé publique France qui, dans une étude portant sur les années 1991-2017, indique qu’au cours de cette période, 13 foyers de botulisme étaient recensés chaque année en France, pour un nombre total de cas de 23.
Selon l’agence sanitaire, le taux d’indice national moyen sur la période s’élevait donc à un peu moins de 0,37 cas pour 1 million d’habitants. Les deux départements les plus touchés étaient la Vienne (3,9 cas pour 1 million d’habitants) et l’Allier (3,1 cas pour 1 million d’habitants).
Parfois plus de 40 cas par anAu cours de cette période, certaines années ont néanmoins connu un nombre de cas relativement importants.
En 1992 et 2003, plus de 40 cas de botulisme ont ainsi été détectés dans l’Hexagone. Dans une moindre mesure, le bilan annuel de 2009 avait également été relativement sévère, avec une trentaine de cas au total.
À l’inverse, les années 1996, 2006, 2007, 2008, 2012 et 2017 avaient chacune enregistré moins d’une dizaine de cas.