Boris Johnson quitte la tête du Parti conservateur et restera premier ministre jusqu'à ce qu'un nouveau dirigeant soit désigné
Le premier ministre britannique a annoncé qu’il quittait la tête du Parti conservateur mais qu’il resterait premier ministre jusqu’à ce que son successeur soit désigné, sans préciser de calendrier. Dans la matinée, les médias britanniques évoquaient l’échéance du mois d’octobre et du congrès du Parti conservateur.
Le parti doit donc trouver un nouveau chef. C’est au Comité 1922, comité d’élus conservateurs, qui supervise l’élection du chef du parti, qu’il revient de fixer le calendrier. Tous les députés conservateurs peuvent se présenter à la tête du parti. Les candidats ont besoin du soutien de huit députés pour participer à l’élection. Plusieurs tours éliminatoires s’enchaînent jusqu’à ce qu’il ne reste que deux candidats. Seuls les députés conservateurs peuvent voter lors de cette première phase. Les deux derniers candidats sont ensuite départagés par un vote par voie postale de l’ensemble des membres du parti – environ 180 000 personnes à travers le pays. Le vainqueur du vote deviendra à la fois chef des conservateurs et premier ministre.
La liste des candidats probables est déjà fournie et s’allonge. Parmi eux, le chef du Trésor récemment démissionnaire, Rishi Sunak, son successeur à ce poste, Nadhim Zahawi, la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Liz Truss, la procureure générale, Suella Braverman, ou encore le secrétaire d’Etat à la défense, Ben Wallace.
En attendant, Boris Johnson reste au pouvoir et a nommé un nouveau gouvernement ce matin. Sa prédécesseure, Theresa May, était restée en poste pendant plus d’un mois entre l’annonce de sa démission et l’élection de M. Johnson comme nouveau chef conservateur. De nombreux conservateurs se sont cependant exprimés jeudi pour appeler à un remplacement « immédiat » du premier ministre par un chef de gouvernement par intérim. « Pour le bien-être du pays, M. Johnson ne doit pas rester à Downing Street (…) plus longtemps que nécessaire pour effectuer un changement de gouvernement en douceur », a estimé John Major, premier ministre conservateur de 1990 à 1997, dans une lettre adressée au chef du Comité 1922. Le nom de Dominic Raab, vice-premier ministre, a été cité à plusieurs reprises pour assurer l’intérim.