JO de Paris 2024-Boxe : Billal Bennama, roi du suspense olympique ...

Il est tombé à genoux, en larmes sur le ring, au moment où la décision des juges a été annoncée. Billal Bennama venait d’être déclaré vainqueur (par décision partagée trois juges à deux) au terme d’un combat dantesque, serré comme jamais face au Cubain Alejandro Claro. "Il y avait trop d’émotion, il fallait que je libère tout ça, racontait-il en sortant du ring. Je sentais que j’avais fait un très gros troisième round et que la victoire me tendait les bras. Ce soir j’ai tout lâché et ça m’a libéré."

Il est d’abord tombé dans les bras de son adversaire, fair-play, puis de ses sœurs et de son frère qui sont presque montés sur le ring pour fêter leur protégé, tant la performance était belle. Il est enfin tombé dans les bras des deux stars françaises de la discipline : Brahim Asloum et Tony Yoka, qui ont eux aussi vibré devant ce combat mémorable. De longues célébrations autour du ring, donc, pour le boxeur de Blagnac qui validait sa place pour les demi-finales des JO et qui s’adjugeait, par la même occasion, une médaille de bronze au minimum.

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"Je ne réalise pas du tout ce qu’il se passe, rigolait-il. Mon nouvel objectif c’est d’aller au bout. Je sais que j’ai les capacités de le faire. Mon objectif premier était d’arriver en demie et celui-là, il est rempli."

Gagner une place pour Roland-Garros

Pourtant, le combat était mal engagé après le premier round. Plus agressif et dans l’avancée, le combattant cubain était récompensée par les juges (4-1) et qu’importe si Billal Bennama n’était pas d’accord avec cette décision. "Je n’ai pas douté, la boxe, ça se joue en trois rounds. Ça m’a motivé encore plus pour tout donner dans les deux derniers, je me suis libéré et ça a marché."

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L’énorme ambiance mise par le public et les "Billal, Billal" qui descendaient les tribunes et faisaient exploser le compteur de décibels. Mort de faim et poussé par cette énergie folle, il enchaînait le Cubain qui n’arrivait pas à répliquer aux assauts du Haut-Garonnais (3-2). Bis repetita dans le dernier round (3-2) dans lequel tout restait à faire.

Plus mordant, plus ambitieux, Billal Bennama n’avait pas l’intention de laisser passer sa chance en étant très rapide avec son bras arrière – comme lui avait conseillé son papa qui n’avait pas fait le déplacement hier à Villepinte.

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Ce dernier sera là, ce samedi 3, dans cette même arène pour assister à la demi-finale de son fils qui pourrait s’offrir une finale inoubliable dans un cadre magnifique : le court Philippe Chatrier de Roland-Garros. Une motivation supplémentaire pour ce fan de tennis.

"C’est le meilleur court du monde, le Chatrier tout le monde en rêve donc forcément je me dois d’y aller et je sais que j’ai la capacité de le faire. C’est une autre source de motivation. Moi qui suis beaucoup le tennis aussi, je me vois à Roland, boxer au Chatrier et je vais tout faire pour y aller", lançait-il des étoiles dans les yeux.

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Pour cela, il faudra prendre le meilleur, ce dimanche, sur le Dominicain Yunior Alcantara. Un adversaire plus bagarreur que technicien qui pourrait parfaitement convenir à Billal Bennama.