JO 2024 : l'entrée en compétition réussie du boxeur Billal Bennama

À première vue en arrivant à l'Arena Paris-Nord de Villepinte (Seine-Saint-Denis), on pourrait avoir l'impression d'être bien éloigné de l'effervescence du centre de Paris et de ses multiples lieux de compétition. Il n'en est rien. Ils étaient nombreux, ce mardi 30 juillet au matin, à avoir fait le déplacement pour le début du tournoi des moins de 51 kg en boxe anglaise.

Un Français est en quête d'une médaille olympique dans cette catégorie de poids, le droitier Billal Bennama (26 ans), avec son accent chantant du Sud – il vient d'Albi (Tarn) – et ses poings aussi rapides que des flèches.

En huitième de finale face à l'Américain Roscoe Hill (vice-champion du monde de la catégorie en 2021), Bennama n'a pas manqué son entrée en compétition.

« Le public m'a libéré »

Dès le premier round, il a répondu présent par ses combinaisons et son bras arrière, qui est venu claquer plusieurs fois sur la figure de son adversaire. Les cinq juges lui ont attribué cette première manche à l'unanimité.

Mais, de son propre aveu, il a accusé une « baisse de régime » dans le second round, où il s'est très certainement rappelé la désillusion vécue trois ans plus tôt à Tokyo où, contre toute attente, il a été éliminé dès le début du tournoi en huitième de finale.À LIRE AUSSI Teofilo Stevenson, le boxeur qui choisit la patrie avant la gloire

Cette fois, le tournoi a lieu à Paris, devant 6 000 spectateurs acquis à sa noble cause, la quête d'une médaille olympique. « Le public m'a libéré, il m'a permis de faire la différence dans le troisième round », a-t-il admis. Dans ce round, en effet très serré, le Français a réussi à apporter cette petite touche qui a permis aux juges de lui offrir la victoire sur une décision toutefois partagée.

Un sérieux concurrent

Sous l'œil de deux illustres prédécesseurs : Brahim Asloum (champion olympique des mi-mouches en 2000) et Souleymane Cissokho (médaille de bronze des welters en 2016), Billal Bennama a enfin pu savourer cette première victoire.

Quelques secondes après sa sortie du ring, il n'a pas caché son émotion d'avoir réussi son entrée en compétition, sous les yeux de son papa Mohamed, bien connu des amateurs de la boxe anglaise en France, considéré comme l'un des meilleurs entraîneurs du pays.

À LIRE AUSSI JO et blasphème : Mélenchon, nouveau prophète wokeLe voilà en quart de finale, programmé vendredi 2 août, toujours à l'Arena Paris-Nord de Villepinte. S'il accède à la finale, programmée le 8 août, il combattra cette fois à Roland-Garros. Mais, pour cela, il faudra vaincre un sérieux concurrent au tour suivant, le Cubain gaucher Alejandro Claro Fiz (3e des championnats du monde en 2023), qui a fait très forte impression ce matin dans le combat suivant.