JO 2022 : la biathlète Anaïs Chevalier-Bouchet médaillée d'argent de l'individuel
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![Anais Chevalier-Bouchet célèbre sa deuxième place sur l’individuel des JO de Pékin, le 7 février.](/thumb/phpThumb.php?src=https%3A%2F%2Fimg.lemde.fr%2F2022%2F02%2F07%2F0%2F0%2F7534%2F5023%2F664%2F0%2F75%2F0%2F1ff5ea3_8638731da91840a89c03088eeed9ad4c-8638731da91840a89c03088eeed9ad4c-0.jpg&w=728&hash=3cd6a82096b6ccf34b9f120b123e6938)
![Anais Chevalier-Bouchet célèbre sa deuxième place sur l’individuel des JO de Pékin, le 7 février.](/thumb/phpThumb.php?src=https%3A%2F%2Fimg.lemde.fr%2F2022%2F02%2F07%2F0%2F0%2F7534%2F5023%2F664%2F0%2F75%2F0%2F1ff5ea3_8638731da91840a89c03088eeed9ad4c-8638731da91840a89c03088eeed9ad4c-0.jpg&w=728&hash=3cd6a82096b6ccf34b9f120b123e6938)
Selon la formule chère à l’ancien patron de l’équipe de France de handball, désormais à la tête de l’Agence nationale du sport (ANS), Claude Onesta : les biathlètes français ne sont pas venus aux Jeux olympiques de Pékin « pour faire du tourisme ». « On ne va pas se mentir, on est là pour chercher des médailles », abondait mercredi 2 février en visioconférence de presse, Frédéric Jean, l’entraîneur des féminines.
Après l’argent glané par le relais mixte, samedi, Anaïs Chevalier-Bouchet est venue enrichir le palmarès des Bleus aux XXIVe Jeux olympiques, lundi 7 février, en terminant deuxième de l’individuel, derrière l’ancienne fondeuse allemande, Denise Herrmann. La Norvégienne Marte Roeiseland complète le podium.
Cette épreuve d’endurance, où chaque faute sur le pas de tir ne s’accompagne pas d’un tour sur l’anneau de pénalité, mais d’une minute de débours au chrono, donnait le coup d’envoi des quatre courses individuelles disputées durant la quinzaine.
« Des conditions beaucoup plus justes »Loin des conditions extrêmes de ces derniers jours, c’est sous un ciel légèrement couvert, des températures plus clémentes (− 9 °C) et un vent bien moins capricieux, que les 89 athlètes engagées ont parcouru les 15 kilomètres de la piste de Zhangjiakou. « Les conditions étaient beaucoup plus justes pour tout le monde, expliquera la néomédaillée après l’arrivée. Il y avait moins de vent, je n’ai pas eu froid aux doigts, pas aux pieds… Ça aide aussi à faire du bon biathlon. » Le format de la course, sans confrontation directe, ne se prête pas aux effusions de joie immédiates : Anaïs Chevalier-Bouchet a dû attendre de longues minutes pour connaître le verdict du jour et, enfin, célébrer avec l’encadrement des Bleus.
Le visage de la Française a vite retrouvé le sourire. Déçue par sa performance lors du relais mixte (cinq fautes et un tour de pénalité), la biathlète de 28 ans avait à cœur de faire une bonne course. Elle a été impressionnante derrière la carabine (19/20) et a surtout imprimé un bon tempo sur le pas de tir, lui permettant de rivaliser avec ses concurrentes, plus rapides sur les skis. « Les jours ne se suivent pas dans la manière de faire, mais dans la couleur de la médaille oui, plaisante l’intéressée après la course. J’étais beaucoup plus détendue, tout est venu plus naturellement. »
Ça a été plus dur pour Justine Braisaz-Bouchet (15/20), Anaïs Bescond (16/20) et Julia Simon, qui a loupé trois balles de son dernier tir (16/20). Elles terminent respectivement 40e, 30e et 21e de l’épreuve du jour.
La Suédoise Hanna Öberg, championne olympique en titre de l’individuel, et la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, actuelle leader de la Coupe du monde et qui n’a jamais conquis de titre mondial en individuel, partaient favorites. Mais elles ont flanché sur le pas de tir : trois fautes pour la première (16e) ; deux fautes pour la seconde.
« On se tire vers le haut »Avant le départ, les Bleues tenaient plutôt le rôle d’épouvantail : Justine Braisaz-Bouchet, Anaïs Bescond, Anaïs Chevalier-Bouchet et Julia Simon figurent toutes dans le top 15 mondial. Le quatuor cumule onze podiums sur les quinze épreuves disputées depuis le début de saison et c’est d’ailleurs dans ce format de course que les Françaises ont enregistré leur seule victoire de cet exercice 2021-2022 : celle de Justine Braisaz-Bouchet à Antholz-Anterselva en Italie, à la fin de janvier, accompagnée sur le podium par Julia Simon (2e).
« Sur les quinze dernières années, c’est clairement l’équipe féminine la plus dense que l’on a eue », faisait valoir Stéphane Bouthiaux, le patron du biathlon français en conférence de presse la semaine dernière. « On se tire vers le haut, résumait alors Julia Simon. Là, on peut toutes faire une médaille et c’est encourageant de se dire qu’il n’y en a pas une qui est mise en avant. On est vraiment quatre à pouvoir monter sur un podium. »
Les filles auront encore trois occasions de briller en solitaire avec le sprint le 11 février, la poursuite le 13, et enfin la mass start (départ groupé) le 19, qui clôturera la quinzaine olympique et pour laquelle elles sont déjà toutes qualifiées… Et qui sait, peut-être ramener à la France un nouveau titre olympique individuel, plus de quinze ans après son unique sacre : celui de Florence Baverel-Robert sacrée sur le sprint à Turin, en 2006.
Aude Lasjaunias(Zhangjiakou, Hebei, Chine, envoyée spéciale)