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Bénabar chante "les indociles heureux", ceux qui "savent se taire parfois"

Bénabar chante les indociles heureux ceux qui savent se taire parfois
L'interprète de "L'effet papillon" et "Politiquement correct", très populaire en France, signe un neuvième album intitulé "Indocile Heureux". Il y évoque notamment les "anti-tout" et les indociles.

MUSIQUE - À la suite du confinement du printemps dernier, l’auteur-compositeur et interprète Bénabar a dévoilé “Tous les Divorcés”, un premier morceau issu de son album. Ce vendredi 29 janvier, il revient avec l’intégralité de ce neuvième opus “Indocile Heureux” écrit dans un contexte tout particulier. 

Dans ce dernier album, l’artiste de variété française, qui a toujours chanté sur les petits riens comme les grands moments de la vie, évoque des thématiques qui lui sont chères: l’amour, la séparation, l’eau glacée du Finistère, le temps qui passe, la mort... Mais, il conclut avec le titre “Indociles Heureux”, une façon d’être qui, selon lui, “lui ressemble”. À travers cette chanson, il célèbre les humbles insoumis par opposition aux vains contestataires qui envahissent l’opinion publique. Interrogé par Le HuffPost dans les locaux de sa maison de disques, Bénabar nous livre les coulisses de ce morceau. 

“Les faux rebelles polluent le débat”

Le chanteur français différencie “les faux rebelles” des “indociles” comme il l’explique dans notre vidéo en tête d’article. D’après lui, les “faux rebelles” sont ceux qui tiennent sans cesse “des discours révolutionnaires et mènent une vie de grand bourgeois”. En outre, ce sont ceux qui remettent tout en cause sans rien apporter d’utile. D’après le chanteur, ces personnes qui “souhaitent donner des leçons polluent” la sphère publique.

À l’inverse, ce qu’il définit comme l’indocilité le caractérise. “Cette façon de vivre est constructive, cela revient à ne pas se laisser faire, mais avoir tout de même envie de faire des choses. Et moi, je me sens proche de ça”, confie-t-il. Pour Bénabar, avoir un avis “c’est toujours vouloir mettre son libre arbitre dans l’équation” et cela ne signifie pas pour autant contester si tant est que cette opinion ait apporté quelque chose dans le débat. 

“Il faut savoir se taire”

Le thème traité par l’artiste dans ce morceau résonne très logiquement avec l’année 2020 qui en a été le “paroxysme”. La période écoulée fut, en effet, le théâtre d’une explosion des points de vues et des théories propres à la pandémie. Le souci dans tout cela c’est que les indignations sont généralement “furtives”, elles se renouvellent chaque jour. Il n’y a donc “jamais aucun problème qui est vraiment résolu”, déclare Bénabar. Et de préciser que les personnes qui ont de réelles choses à faire valoir ne sont pas entendues “car par-dessus il y a plein de gens qui prennent de la place en parlant plus fort que les autres”. 

Pour l’auteur-compositeur et interprète, “il y a une réelle valeur à se taire parfois”. Il évoque également sa chance “d’avoir un micro et de pouvoir s’exprimer” en public ce qui l’incite sans cesse à peser le poids de ses mots. Mais au-delà de cette responsabilité, Bénabar explique que c’est aussi une question d’éducation. “Lorsque j’étais enfant, on m’ appris à ne pas parler tout le temps à table, à ne pas couper la parole aux autres et les écouter”. 

À voir également sur Le HuffPost : Pourquoi le nouvel album de Julien Doré s’appelle “aimée”

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