Vénissieux | Le blogueur Bassem tabassé par un rappeur à Vénissieux, son frère appelle au calme
« L’appel au calme » de Bayrem Braiki, le frère de Bassem
« Pour moi, ce qui s’est passé ce matin est une tentative de meurtre. Un groupe de cinq personnes, dont le rappeur Sadek, est venu se faire vengeance suite à l’annulation d’un concert à Saint-Priest, qui a été imputé à mon frère. C’est un règlement de comptes par armes blanches. On ne vient pas de Paris pour rien. La préméditation est là, aggravée par le fait que la scène a été filmée et répandue sur les réseaux sociaux. C’est une honte ! », réagit le frère de Bassem, élu à Vénissieux (PCF).
Et de poursuivre : « Heureusement, mon frère va mieux, son état n’est plus critique. Il est conscient et nous a raconté ce qu’il s’est passé. Il rentrait de son travail chez Carbone Savoie. Après avoir garé sa voiture, il arrivait à 5 heures à son immeuble quand il a été pris à partie, battu presque à mort. Par instinct de survie, il a réussi à monter chez lui, où ma mère l’a récupéré et appelé les pompiers.
De son côté, Sadek a repris la route et, ce matin, a présenté ses excuses sur le net. Mais ce mea culpa ne suffit pas ! Tout ça, c’est pour faire du buzz ! Cet acteur pensait peut-être tourner une série, mais ce n’est pas possible de faire des choses comme ça ! La vidéo est choquante ! J’espère vraiment qu‘il n’était pas dans son état normal pour avoir organisé cette virée… Cela montre aussi, après les faits dramatiques du mois de décembre, que l’on peut venir de partout pour tabasser des gens à Vénissieux. Quelle impunité ! Je dis "non".
Aujourd’hui, ça s’agite sur les réseaux sociaux ! Et en plus de messages de soutien à ma famille, on voit fleurir des appels à la violence et la vengeance. Que ce soit clair, notre famille ne veut pas de ça ! Nous sommes des victimes et nous voulons réparations, mais par la justice. Qu’elle fasse son travail sereinement. Nous sommes contre les appels à la haine, contre l’instrumentalisation et les récupérations politiques. Nous appelons au calme, condamnons la violence qui s’organise. Je précise fermement que ma famille ne veut pas être mêlée à tous les actes qui pourraient survenir dans les prochains jours. Nous faisons confiance à la justice de la France et demandons simplement une réparation juste, à la hauteur des faits commis. »
F.V.