Lyon : que risquent les agresseurs du Vénissian Bassem Braiki ?
Le blogueur Bassem Braiki a été violemment agressé dans la nuit de lundi à mardi par plusieurs personnes à Vénissieux. Le rappeur Sadek a confirmé avoir participé à ce passage à tabac. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon pour “violence avec arme et en réunion”. Dans le Code pénal, l'article 222-11 prévoit que “les violences ayant entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours sont punies de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende”. Quinze circonstances aggravantes peuvent faire augmenter la peine. Cette dernière passe alors à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende lorsque l'infraction est commise avec deux des circonstances prévues à l'article 222-12 et à dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende si trois circonstances ou plus sont cumulées.
En l’occurrence, l'usage d'une arme et les violences en groupe font partie de la liste des circonstances prévues à l'article 222-12. Figure aussi dans cette liste la “préméditation”, qui pourrait coller aux faits reprochés dans cette affaire. En effet, le week-end dernier, le rappeur originaire de la région parisienne devait venir à Saint-Priest pour un showcase. L'événement avait été annulé après des menaces de perturbations venues des réseaux sociaux. Au centre de cet accrochage numérique : Bassem Braiki et le rappeur Sadek. Ce dernier serait venu se faire justice lui même cette nuit accompagné de plusieurs autres personnes. Ce qu'il a admis et regretté ce matin dans une vidéo postée sur son compte Instragram.
On ne connaît pas l'état de santé de Bassem Braiki, mais ses jours ne seraient pas en danger. Si son ITT (incapacité totale de travail) est inférieur ou égale à huit jours, la peine maximale encourue par ses agresseurs serait alors de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende (article 222-13). Comme pour les articles du Code pénal cités plus haut, là aussi des circonstances aggravantes peuvent s'appliquer et faire passer la sanction maximale à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende (deux circonstances aggravantes), voir à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende (trois circonstances aggravantes ou plus).
Dans sa vidéo, le rappeur Sadek a assuré qu’il ne se déroberait pas à la justice et qu’il assumerait son acte.