Le blogueur Bassem Braiki violemment agressé par le rappeur Sadek, une enquête ouverte
Sur Twitter, son nom est devenu un hashtag, et son agression le sujet le plus commenté ce mardi matin. Le blogueur controversé Bassem Braiki a été passé à tabac dans la nuit de lundi à mardi à Vénissieux (Rhône) par plusieurs personnes qui ont filmé la scène et diffusé les images sur les réseaux sociaux.
Parmi ses agresseurs, le rappeur Sadek, qui a reconnu les faits dans plusieurs vidéos. Selon nos informations, une enquête en flagrance a été ouverte pour violence avec arme et en réunion par le parquet de Lyon ce mardi matin.
La sûreté départementale du Rhône, en charge des investigations, devra déterminer l'enchaînement des faits. D'après les images mises en ligne la nuit dernière, Bassem Braiki a reçu des coups de poing et de matraque télescopique. S'il a été hospitalisé, ses jours ne sont toutefois pas en danger, selon nos informations.
Les excuses de SadekLa rivalité entre les deux hommes pourrait être née samedi dernier. Alors que Sadek, originaire de Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), devait se produire à Saint-Priest (Rhône), des appels à perturber son spectacle s'étaient multipliés sur les réseaux sociaux, contraignant les organisateurs à annuler l'événement, rapporte Le Progrès. Un échange véhément, toujours sur les réseaux sociaux, s'était alors engagé entre les deux hommes, Braiki invitant même le rappeur à venir le voir en personne à son domicile.
Dans la matinée, Sadek a finalement publié une vidéo sur Instagram dans laquelle il dit avoir « cédé comme un imbécile à la violence et à la haine ». « Je ne supportais plus les menaces », se justifie-t-il, tout en précisant qu'il va « payer pour ça » et qu'il assume ses responsabilités. À midi ce mardi, il était encore actif sur Twitter, répondant notamment à un message du président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, qui dénonçait l'agression de Bassem Braiki tout en diffusant la vidéo des faits.
Le blogueur est connu pour ses vidéos polémiques et son implication dans plusieurs événements violents. En 2016, il avait notamment fait annuler un concert du rappeur Booba à Dardilly, près de Lyon, après avoir provoqué une bagarre. En 2018, il avait fait parler de lui en incitant un groupe de jeunes à déloger seize Roms qui squattaient un pavillon de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise).
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