Jeux paralympiques 2024 : dans un Bercy plein à craquer, les Bleus ...
Les Bleus du basket fauteuil n’en doutaient pas. Mais quand ils ont débarqué, vendredi 30 août, dans l’Arena Bercy pour s’échauffer avant leur premier match de groupe contre le Canada et qu’ils ont senti la ferveur du public, il y a quand même eu un effet « Waouh. » Dans cette même enceinte, la salle avait vibré avec l’équipe de Victor Wenbanyama lors des Jeux olympiques. Manifestement, le soufflé n’est pas retombé pour les Jeux paralympiques. Les gradins étaient pleins à craquer.
Parmi les 12 000 spectateurs, les Français étaient largement majoritaires. Comme Hélène, passionnée de basket, son mari Claudio (ils n’ont pas souhaité donner leur nom de famille) et leurs deux enfants, Julia, mascotte des Jeux dans les mains, et Adrien, sifflet autour du cou pour fêter les paniers. La petite famille avait fait le déplacement depuis Pau, seul créneau avant la rentrée des classes. « On a de la chance de voir un match de la France. Et puis pour nous, c’était important de montrer à nos enfants que même avec un handicap, on peut faire de grandes choses », a confié Hélène.
Jérémy Chény et Maxence Grados, boîte de pop-corn sur les genoux, étaient impatients de voir jouer les Français : « C’est notre première expérience de basket fauteuil. Et voir l’équipe de France en plus, c’est vraiment une chance. » L’attractivité du prix du billet y est aussi pour beaucoup. « On vient de voir le match féminin Etats-Unis – Allemagne. Au total, pour 40 euros, on va avoir quatre heures de spectacle. C’est vraiment pas cher, alors peu importe le résultat de l’équipe de France, ça va être génial ! »
Le public, « ce sixième homme »
Dans les gradins, les Canadiens sont rares. Philippe Chéssy a peint en rouge trois lettres sur sa joue gauche : CAN. Mais il a aussi endossé un maillot aux couleurs de la France. « J’encourage la France, mon pays d’accueil et le Canada, mon pays d’origine », dit-il sourire aux lèvres.
Le jeune homme de 28 ans, en doctorat de sciences politiques, a déjà vu des démonstrations de basket fauteuil lors d’un entracte de match de la NBA. Il avait trouvé « ça beaucoup plus impressionnant que le basket pour les valides ». Mathilde Halbout, son amie juriste, arbore elle aussi les trois lettres CAN sur sa joue mais elle l’a fait pour « lui faire plaisir ». Son cœur penche plutôt pour les Français.
Le match n’avait pas encore commencé que déjà les « Allez les Bleus » étaient scandés, une Marseillaise improvisée, sans compter les « olas ». Dans les tribunes, des milliers de drapeaux bleu-blanc-rouge étaient agités, des portraits XXL des joueurs, comme ceux que l’on avait découverts lors des JO, flottaient. Parmi eux, celui de Sofiane Mehiaoui, dans l’équipe depuis 2005, ou encore celui de Jérôme Laureri.
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