Qui est Barbara Pompili, la nouvelle ministre de l'Écologie ?
Une fidèle d’Emmanuel Macron récompensée. Barbara Pompili avait été la première membre du gouvernement à le soutenir, en 2017. Son nom était régulièrement évoqué pour le ministère de la Transition écologique.
Quand Nicolas Hulot démissionne en août 2018, Barbara Pompili est pressentie, c’est finalement François de Rugy qui est nommé. Quand ce dernier part un an plus tard, son nom est de nouveau évoqué, c’est finalement Elizabeth Borne obtient le poste.
Une carrière politique débutée en 2000 chez les VertsBarbara Pompili sera donc chargée de représenter l’écologie dans le gouvernement du nouveau Premier ministre, Jean Castex. Une tâche qui sera d’autant plus scrutée que les écologistes ont remporté plusieurs villes importantes lors des élections municipales.
Un domaine que connaît bien la députée de la Somme. Barbara Pompili entre en effet chez les Verts en 2000, et participe à la campagne présidentielle de Noël Mamère, en 2002. Elle est ensuite assistante parlementaire d’un député écolo, Yves Cochet, durant ses 5 ans de mandat.
15 ans chez EELVEn 2007, Barbara Pompili fait pour la première fois face aux électeurs. Candidate aux législatives, dans la 13e circonscription de Paris, elle récolte 2,29% des voix. Cinq ans plus tard, en 2012, Barbara Pompili est élue députée écologiste de la Somme, soutenue également par le Parti socialiste. À la tête du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, elle devient ainsi la première femme présidente d‘un groupe parlementaire, qu’elle dirige en alternance avec François de Rugy.
Monde vouloir “reprendre [sa] liberté". Elle reproche notamment aux militants du Nord-Pas-de-Calais-Picardie une alliance avec le Parti de gauche plutôt qu’avec les socialistes au premier tour des élections régionales." data-reactid="31">Quinze ans après son entrée chez Les Verts, Barbara Pompili quitte le parti en septembre 2015, avec deux poids lourds du parti : François de Rugy et Jean-Vincent Placé. En cause, des alliances trop à gauche. Elle explique alors au Monde vouloir “reprendre [sa] liberté". Elle reproche notamment aux militants du Nord-Pas-de-Calais-Picardie une alliance avec le Parti de gauche plutôt qu’avec les socialistes au premier tour des élections régionales.
Membre du gouvernement de VallsQuelques mois après son départ, elle rejoint le Parti écologiste, fondé par Jean-Vincent Placé et François de Rugy après leur départ d’EELV.
Barbara Pompili entre ensuite au gouvernement de Manuel Valls. Elle est nommée secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, auprès de la ministre de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer, Ségolène Royal. Malgré le changement de Premier ministre, elle reste en poste à l’arrivée de Bernard Cazeneuve.
Elle soutien Macron en 2017En marge de la campagne présidentielle de 2017, Barbara Pompili soutient François de Rugy lors de la “primaire citoyenne”, qui l’oppose notamment au vainqueur Benoît Hamon, à Manuel Valls ou encore à Arnaud Montebourg.
France Info." data-reactid="37">Largement battu, François de Rugy annonce son soutien à Emmanuel Macron. Barbara Pompili le suit et devient ainsi la première membre du gouvernement à soutenir le candidat Macron. Pour justifier ce choix, elle estime que le leader d'En Marche "porte un projet écologiste en passe d'être appliqué, il apporte une vision de l'avenir très européenne, ce qui est essentiel dans une période de repli", déclare-t-elle sur France Info.
Proche de De RugyPour les législatives qui suivent l’élection d’Emmanuel Macron, Barbara Pompili reçoit l’investiture En Marche dans la Somme, où elle est élue députée avec 61,89% des voix face à son adversaire de La France Insoumise, Cédric Maisse.
Quand François de Rugy prend la présidence de l’Assemblée nationale, Barbara Pompili prend la présidence de la commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire.
Quand François de Rugy entre au gouvernement, Barbara Pompili se porte candidate à la présidence de l’Assemblée, finalement battue par Richard Ferrand.
Le bilan de Macron “insuffisant”Malgré la fronde de certains députés LREM à tendance écologiste, qui quittent la majorité pour fonder le groupe Écologie démocratie solidarité à l’Assemblée, Barbara Pompili décide de rester dans la majorité et crée un courant écolo, appelé “En commun”, pour limiter le départ de députés et conserver la majorité à l’Assemblée nationale.
France Info en marge du remaniement, Barbara Pompili évoquait sa volonté que le nouveau gouvernement prenne “en compte ce sentiment qu'on ne peut pas négliger des enjeux aussi importants que l'enjeu climatique, mais aussi l'enjeu de cohésion sociale. (...) Ce qu'il faut, c'est vraiment que tous les ministères, y compris les plus importants, y compris Bercy, aient dans leurs feuilles de route, la transition écologique”. Interrogée sur le bilan écolo du président, Barbara Pompili lançait : “Emmanuel Macron a réellement un bilan" sur la transition écologique. "Mais ce bilan est insuffisant au regard de l'urgence à agir”. C’est désormais à elle de faire le nécessaire pour y répondre." data-reactid="48">Interrogée par France Info en marge du remaniement, Barbara Pompili évoquait sa volonté que le nouveau gouvernement prenne “en compte ce sentiment qu'on ne peut pas négliger des enjeux aussi importants que l'enjeu climatique, mais aussi l'enjeu de cohésion sociale. (...) Ce qu'il faut, c'est vraiment que tous les ministères, y compris les plus importants, y compris Bercy, aient dans leurs feuilles de route, la transition écologique”. Interrogée sur le bilan écolo du président, Barbara Pompili lançait : “Emmanuel Macron a réellement un bilan" sur la transition écologique. "Mais ce bilan est insuffisant au regard de l'urgence à agir”. C’est désormais à elle de faire le nécessaire pour y répondre.