JO de Paris 2024 : la DJ Barbara Butch, au centre de la scène ...
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Elle fait partie des figures des platines et de la communauté queer. Ce lundi 29 juillet, la DJ Barbara Butch a annoncé sur Instagram porter plainte pour cyberharcèlement, seulement trois jours après sa participation à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris. Elle y tenait un rôle central dans la scène de banquet, le tableau «Festivité», où elle partageait la passerelle Debilly avec Nicky Doll, drag queen animatrice de l’émission Drag Race France, Fauve Hautot, danseuse de l’émission Danse avec les stars, ou encore le chanteur Philippe Katerine déguisé en Dionysos bleu, lors d’une succession de défilés et moments de danse. Une séquence peu appréciée par la Convention des évêques de France, qui lui voyait une trop forte ressemblance avec La Cène, de Léonard de Vinci. Le metteur en scène Thomas Jolly a quant à lui précisé qu’il souhaitait simplement représenter une «grande fête païenne» autour du dieu Dionysos.
Depuis cette cérémonie, la DJ «fait l’objet d’une campagne de cyberharcèlement et de diffamation», déclare-t-elle, via un communiqué de son avocate sur Instagram. Le texte fait état de menaces «de mort, de torture et de viol» et de nombreuses «injures à caractère antisémite, homophobe, sexiste, et grossophobe». Des faits contre lesquels elle a donc annoncé porter plainte, et prévient entendre «poursuivre toute personne qui, à l’avenir, chercherait à l’intimider».
La DJ accompagne ce communiqué d’un long texte, dans lequel elle rappelle se sentir «extrêmement honorée d’avoir pu participer à la cérémonie» et avoir «le cœur en liesse». Elle y rappelle également ses valeurs – «l’amour et l’inclusivité» –, qu’elle veut transmettre via sa musique, pour «permettre à [sa] toute petite échelle de faire nation sur le dancefloor».
Mais cette volonté n’a pas empêché une vague de cyberharcèlement, dont «les messages sont de plus en plus extrêmes». Si Butch avait décidé dans un premier temps de se taire, espérant que la haine en ligne se calmerait, elle a finalement décidé de prendre la parole. «N’en déplaise à certains, j’existe. Je n’ai jamais eu honte de qui je suis et j’assume tout – y compris mes choix artistiques», écrit-elle. Et de conclure : «Ma France, c’est la France.»