Artus – Le spectre d'un choc majeur pour l'économie européenne
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CHRONIQUE. La zone euro va devoir faire face à des taux d’intérêt réels supérieurs à la croissance. Il faut anticiper cette baisse de la richesse.
Par Patrick ArtusTemps de lecture : 4 min
Depuis la création de l'euro, les taux d'intérêt réels à long terme (corrigés de l'inflation) ont été supérieurs à la croissance tendancielle des économies jusqu'en 2013, et puis sont devenus inférieurs à la croissance tendancielle (à la croissance potentielle), avec le passage à une politique monétaire très expansionniste et malgré la baisse de la croissance potentielle (de la croissance de long terme de l'économie de la zone euro).
Cette période (2014-2023) où continûment les taux d'intérêt réels à long terme ont été inférieurs à la croissance potentielle a eu, de ce fait, des caractéristiques particulières. Lorsque les taux d'intérêt réels corrigés de l'inflation à long terme sont inférieurs à la croissance tendancielle de l'économie, d'abord, les taux d'endettement des entreprises de...