Arsène Wenger, canon encore fumant
Dans les tribunes du magnifique Emirates Stadium, la clameur était folle. «Arsène, Arsène !» scandaient les Gunners. Avec l’accent anglais, on aurait juré qu’ils hurlaient «Arsenal, Arsenal !» Ce qui, à ce stade, ne faisait plus aucune différence, tant Arsène Wenger s’était fondu pendant vingt-deux ans dans ce club du nord-est de Londres et vice-versa. Arsène était Arsenal et Arsenal était Arsène. Pourtant, ce jour-là était sa dernière fois. Son dernier match à domicile. Il n’a jamais remis les pieds au club. «J’y reviendrai un jour, quand le moment sera venu.»
Ce 7 mai 2018 était notre première fois face à Wenger, dit «The Professor». L’ambiance était étourdissante, émouvante. Et aussi peut-être teintée d’un peu d’amertume ? Beaucoup des supporteurs qui hurlaient son nom ce jour-là réclamaient son départ depuis des mois. Debout sur la pelouse, sous les hommages, n’a-t-il pas pensé qu’ils étaient un peu hypocrites ? Son visage n’a pas bougé. A peine une légère vibration des paupières q
1€ le 1er mois
sans engagement
Soutenez notre indépendance
Vous avez déjà un compte abonné?
Je me connecte- Tous nos articles en illimité
- Le journal en version numérique le jour de sa parution
- Nos newsletters exclusives
- CheckNews, notre service de fact checking