Arménie : La France sommée de « réagir » après les affrontements à la frontière
ALEXANDER NEMENOV / AFP
Ces élus pressent la France de réagir après les affrontements à la frontière Arménienne (Photo d’illustration prise à Kalbajar en novembre 2020 pendant la guerre pour le Nagorno Karabakh)
POLITIQUE - « La communauté internationale ne peut laisser faire. » Plusieurs élus français s’inquiètent, ce mardi 13 septembre, de la situation dans le Caucase. Des affrontements de grande ampleur sont en cours entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les forces de Bakou, appuyées par des canons et des drones, cherchant à « avancer » en territoire arménien, selon Erevan. Au moins 49 militaires arméniens ont été tués au cours des dernières heures.
Des événements qui réactivent le spectre de la guerre de 2020 pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh et menacent de faire dérailler un processus de paix sous médiation européenne. Dans ce contexte, la droite française, mais pas seulement, espère une réaction rapide de l’Élysée ou du quai d’Orsay. Celle-ci n’a pas tardé. L’Élysée a annoncé en fin de matinée saisir le Conseil de sécurité de l’Onu.
« Les manœuvres récentes le laissaient pressentir, l’Azerbaïdjan semble lancer une attaque militaire d’ampleur contre l’Arménie », écrit par exemple l’eurodéputé François-Xavier Bellamy sur les réseaux sociaux, ce mardi 13 septembre, en demandant à ce que la France et l’Europe agissent en urgence pour « empêcher une nouvelle guerre ».
« L’existence même de l’Arménie est attaquée »Mêmes mots, ou presque, chez Laurent Wauquiez pour qui « l’intégrité territoriale et l’existence même de l’Arménie sont attaquées. » Le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes, estime que « la communauté internationale ne peut laisser faire l’agresseur azéri sans réagir. » Un message dont la teneur s’inscrit dans le sillage des publications déjà mises en ligne par ses collègues.
Une fois de plus, l’intégrité territoriale et l’existence même de l’Arménie sont attaquées. La communauté internati… https://t.co/1bpKEAlMGq
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez)Voir le tweet
Du côté des Républicains, prompts à réagir rapidement quand des chrétiens d’Orient sont concernés, nombreux sont les responsables à se faire entendre, de Valérie Pécresse à Xavier Bertrand, en passant par Éric Ciotti, l’un des quatre candidats à la présidence du parti. Ce dernier parle d’une situation « alarmante » et, comme ses comparses, envoie son « soutien » au peuple arménien.
Les nouvelles du Caucase sont alarmantes, l’Arménie serait attaquée par l’Azerbaïdjan d’Aliev sur son propre territ… https://t.co/GaGM9vOwil
— Eric Ciotti (@ECiotti)Voir le tweet
Je condamne vigoureusement l’agression que subit une nouvelle fois l'#Arménie par l'#Azerbaïdjan. La France doit ré… https://t.co/He49geLBty
— Valérie Pécresse (@vpecresse)Voir le tweet
Dans ce contexte, la droite n’est pas seule à s’exprimer. Plusieurs élus français, de toutes sensibilités politiques, s’inquiètent publiquement de ce regain de violences, le plus meurtrier depuis la guerre de l’automne 2020. « La France doit œuvrer, au plus vite, pour garantir l’intégrité territoriale de l’Arménie et la paix », écrit ainsi le maire socialiste de Montpellier Michaël Delafosse, en soutien, lui aussi du peuple d’Erevan.
Plusieurs élues de la majorité, à l’image de Sara Tanzilli ou Sabrina Agresti-Roubache, ont également réagi. Tout comme le député insoumis du Val-d’Oise Carlos Martens Bilongo.
L’Arménie fait l’objet d’une attaque par l’Azerbaïdjan. La France doit œuvrer, au plus vite, pour garantir l’intégr… https://t.co/LoqakU6Cwc
— Michaël Delafosse (@MDelafosse)Voir le tweet
L’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques rivales du Caucase, se sont affrontés lors de deux guerres au cours des trois dernières décennies pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh, la dernière ayant eu lieu en 2020. Dénonçant une « agression » de Bakou, le Premier Ministre arménien Nikol Pachinian a appelé la communauté internationale à réagir, lors d’entretiens avec plusieurs dirigeants étrangers dont le président russe Vladimir Poutine. La Russie, qui espère un cessez-le-feu rapide, se dit « extrêmement préoccupée par la nette dégradation de la situation. »
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