Apple: une conférence qui rassure un peu la Bourse

Le géant californien a tenu sa grand-messe annuelle des développeurs mondiaux («Worldwide Developers Conference 2024») pour préciser sa stratégie en matière d’Intelligence artificielle (IA).

À l’occasion de son grand rendez-vous annuel, Keynote, Apple se devait de prouver qu’il était capable de refaire son retard dans l’IA générative face à ses concurrents (Microsoft, Alphabet, Open AI, etc…). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les nouvelles fonctionnalités regroupés sous le nom de «Apple Intelligence» semblent avoir convaincu le marché, le titre gagnant plus de 5% en début de séance mardi à Wall Street.

Le groupe de Cupertino a insisté sur « l’intelligence personnelle », le besoin de confidentialité et de sécurisation des données.

Concrètement, l’IA va améliorer l’assistant vocal Siri et fournir une aide plus puissante à l’écriture.

Les logiciels d’IA d’OpenAI et ChatGPT seront également intégrés dans le système d’exploitation d’Apple. Des nouvelles fonctionnalités certes mais pas une véritable révolution.

Apple détrôné par Microsoft

Ce nouveau défi intervient alors qu’Apple tente de trouver une réponse efficace face au ralentissement des ventes de son produit phare l’IPhone (55% des ventes totales) depuis plusieurs trimestres. Les analystes craignent un recul des revenus au deuxième trimestre 2024.

En Chine, la firme de Cupertino a de plus en plus de mal à résister à la forte concurrence des acteurs locaux (Huawei, Xiaomi, OnePlus, Honor).

La Chine, second marché du groupe après les États-Unis, représente 20% du chiffre d’affaires d’Apple.

Conséquences : la marque à la pomme a déjà perdu sa couronne de première capitalisation mondiale au profit de Microsoft et lutte pour ne pas être dépassée par le géant des puces graphiques Nvidia, qui enchaîne les records.

Rachat massif d’actions

L’action vient malgré tout de battre son précédent record historique touché le 14 décembre 2023, pour dépasser 205 dollars.

Une performance qui s’explique aussi par l’annonce récente d’un programme de rachat d’actions massif d’un montant de 110 milliards de dollars.

Nous n’achetons plus le titre sur les niveaux actuels, mais restons à conserver au regard de la persistance de certaines difficultés.