Antonio Ferrara, le « roi de la belle », est sorti de prison
Il veut tourner la page. Le braqueur Antonio Ferrara, figure du grand banditisme surnommé le « roi de la belle » pour s’être évadé à deux reprises de prison, est sorti de détention vendredi 8 juillet, après avoir purgé sa peine.
A 48 ans, Antonio Ferrara a été condamné et acquitté à plusieurs reprises pour des braquages. Il sort de prison dix-neuf ans après sa spectaculaire évasion de Fresnes lors d’une opération commando au printemps 2003. Sa cavale avait duré quatre mois. Il est sorti « vers 10 heures » de la prison de Réau (Seine-et-Marne), a déclaré à l’Agence France Presse son avocat, Amar Bouaou, confirmant une information du Journal du Dimanche et d’Europe 1.
« C’est un soulagement pour lui et l’ensemble de ses proches après une très très longue période de détention », a réagi le conseil. « Il a pu sortir un peu avant la fin de sa peine à la faveur d’une confusion de peines » et d’un « changement de cap » pendant sa détention, où il a fait preuve d’un « comportement exemplaire », a ajouté l’avocat. « Il aspire désormais à vivre une vie normale avec sa compagne et ses deux enfants », en France, a-t-il conclu, ajoutant qu’Antonio Ferrara s’apprêtait à rejoindre sa femme.
Une source syndicale confirme le comportement « apaisé » d’Antonio Ferrara en détention à la prison de Réau ces dernières années. Coïncidence, il était en parloir à Réau, pas loin de Redoine Faïd, quand cet autre célèbre braqueur s’est enfui par hélicoptère sous le nez de ses gardiens en 2018. Antonio Ferrara avait sagement regagné sa cellule, rappelle cette source.
Condamnations et acquittementsNé le 12 octobre 1973 dans le sud de l’Italie, installé avec sa famille à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Antonio Ferrara a été condamné pour des braquages, pour une tentative de meurtre ainsi que pour ses deux évasions. Il a en revanche été acquitté dans trois affaires de braquage de fourgons blindés en 2009 et d’un bureau de poste en 2012.
Il s’était évadé une première fois de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) en 1998 à l’occasion d’un transfèrement à l’hôpital, connaissant ensuite une longue cavale jusqu’en 2002. Le 12 mars 2003, il s’était évadé de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) avec l’aide de complices déguisés en policiers qui ont attaqué l’établissement au lance-roquettes. Il sera repris quatre mois plus tard.
Le Monde avec AFP