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Déconfinement : de nouvelles décisions en vue du 2 juin

Déconfinement  de nouvelles décisions en vue du 2 juin
DECONFINEMENT - De nouvelles décisions du gouvernement sont attendues cette semaine en vue de la seconde phase du déconfinement, prévue le 2 juin. Voici les pistes explorées...

Déconfinement : de nouvelles décisions en vue du 2 juin DECONFINEMENT - De nouvelles décisions du gouvernement sont attendues cette semaine en vue de la seconde phase du déconfinement, prévue le 2 juin. Voici les pistes explorées...

Sommaire

Dernières infos sur le déconfinement

Réouverture partielle des églises et de quelques mosquées pour fêter l'Aïd, date du second tour des municipales quasi-confirmé, nouveau motif de déplacement à plus de 100 km pour déménagement, ouverture plus large des plages... Le grand week-end de l'Ascension a donné lieu à de nouveaux ajustements du déconfinement, entamé en France depuis le 11 mai. Cette semaine sera consacrée à l'annonce de nouvelles mesures en vue de la seconde phase du déconfinement, qui devrait débuter après le lundi de Pentecôte, soit mardi 2 juin. Voici les pistes qui sont avancées :

  • La règle des déplacements dans les 100 km autour du domicile va-t-elle être assouplie ? Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, s'est exprimé sur LCI ce week-end et a confié qu'"un élargissement significatif" de ce rayon de 100 km, imposé depuis le 11 mai dernier, est envisagé. Les modalités devraient être dévoilées cette semaine. 
  • Des décisions sont attendues pour la reprise des cours au collège et au lycée. Si les élèves de maternelle et de primaire ainsi que 185 000 élèves de 6e et 5e des collèges de zone verte sont déjà retournés en classe, une décision doit en effet être prise "fin mai" pour les autres collégiens et surtout les lycéens. Une reprise fin juin dans les départements "verts" est envisagée. Le gouvernement devrait également trancher sur le maintien ou pas de l'oral de français pour le baccalauréat.
  • La décision de rouvrir les cafés et restaurants pourrait être soumise à la même logique. Ces derniers sont toujours contraints à laisser leurs portes fermées depuis le 11 mai, contrairement à la majorité des autres commerces. La date de réouverture de ces établissements sera fixée elle aussi au cours de la semaine, elle pourrait dépendre de la carte des départements verts et rouges. Selon RTL, la réouverture pourrait se faire dans la limite de 50% de la capacité du restaurant et en respectant une distance d'un mètre entre les clients. Le dispositif de 4m² par client, inspiré des règles en entreprise, aurait été abandonné. Le cas des cinémas, des théâtres et des salles de sport pourrait aussi être tranché. Pour repousser le spectre des faillites et des licenciements, le gouvernement a annoncé dimanche 3 milliards d'euros d'exonérations de cotisations sociales pour les entreprises des secteurs les plus touchés comme la restauration, le tourisme, la culture ou le sport.
  • Les parcs et jardins rouverts à Paris, comme l'ensemble des plages ? Le Premier ministre Edouard Philippe a jusqu'à présent maintenu son opposition à la réouverture au public des parcs et jardins parisiens que réclame la maire de la capitale Anne Hidalgo. "L'Île-de-France étant, dans son ensemble, classée (rouge), il n'est pas envisageable, à ce stade, d'y autoriser l'ouverture des parcs et jardins", a indiqué le chef du gouvernement à l'élue socialiste PS dans ce courrier daté de mercredi selon l'AFP. Cette réouverture pourrait être envisagée elle aussi à partir du 2 juin, mais elle ne sera possible selon lui qu'en cas d'évolution favorable de la situation sanitaire et de la mise en place d'un cahier des charges précis, avec application "homogène" des règles de déconfinement. L'ensemble des plages pourrait aussi être ouvert.
  • Ces décisions pourraient être soumises à la publication d'une nouvelle carte du déconfinement en vue du 2 juin. La liste des départements "verts" et "rouges", figée depuis le 7 mai, pourrait évoluer en effet dans les prochains jours. Selon un calcul de France info, basé sur les trois critères choisis par le ministère de la Santé, si la carte devait être recolorée aujourd'hui, seule l'Ile-de-France resterait en rouge. Dans les régions Grand-Est, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté, les indicateurs sont en effet "au vert". Il leur faut néanmoins attendre une nouvelle décision de l'exécutif pour déconfiner plus largement.
  • Bientôt des annonces sur les vacances d'été ? La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a indiqué ce dimanche lors de l'émission Questions politiques sur France Inter, en partenariat avec Le Monde et France Télévisions que "chacun peut commencer à réserver ses vacances. On annoncera les nouvelles règles dans le courant de la semaine. Dès maintenant, on peut réserver ses vacances pour le mois de juillet, pour le mois d'août. Pour le mois de juin, on précisera des choses dans le courant de la semaine."

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Le plan de déconfinement a été présenté dans ses grandes lignes par Edouard Philippe, à l'Assemblée nationale le 28 avril, adopté par les députés à 368 voix contre 100, puis devant le Sénat le 4 mai. Le Premier ministre a apporté les derniers détails lors d'une conférence à Matignon le 7 mai. Une première phase, consistant en une fin du confinement et des attestations dérogatoires, est mise en oeuvre depuis le lundi 11 mai. Elle sera suivi par une seconde phase le 2 juin. Samedi 9 mai, députés et sénateurs se sont aussi accordés sur la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 10 juillet. Ci-dessous, les mesures annoncées en 10 points :

La date de déconfinement a donc été fixée au 11 mai par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du 13 avril dernier. Cette date, imposée comme une échéance clé pour le gouvernement qui a eu à définir un plan de déconfinement progressif n'est pas la seule importante dans le processus. Une première étape du déconfinement devrait s'achever le 2 juin, avec le début d'une seconde étape offrant plus de libertés si la situation est maîtrisée. "Si les chiffres restent bas, nous pourrons passer à une nouvelle phase. Sinon, nous nous adapterons", a indiqué le Premier ministre. Autre date clé du dispositif : le 10 juillet 2020. C'est la date jusqu'à laquelle les parlementaires ont décidé de prolonger l'état d'urgence sanitaire. Le gouvernement proposait quant à lui une prolongation jusqu'au 24 juillet. La levée prévue initialement au 23 mai a été jugée "prématurée", "les risques de reprise épidémique" étant "avérés en cas d'interruption soudaine des mesures en cours".

Le déconfinement du 11 mai n'a pas été repoussé comme certaines hypothèses pouvaient le laisser entendre début mai. Il n'y a qu'à Mayotte, où l'épidémie bat encre son plein, que le confinement a été maintenu. En Ile-de-France, la situation est également très tendue, et le Premier ministre Edouard Philippe comme le ministre de la Santé Olivier Véran ont admis avoir hésité avant de déconfiner. Edouard Philippe a confirmé qu'il n'était pas exclu qu'une nouvelle phase de reconfinement soit nécessaire en cas de résurgence importante du Covid-19, dans la région comme ailleurs en France. Jean Castex, haut fonctionnaire chargé de coordonner le plan de déconfinement, avait indiqué mercredi 6 mai devant la commission des lois du Sénat qu'un "plan éventuel de reconfinement" sera prêt en cas de nouvelle aggravation de la situation sanitaire même si "ce n'est pas notre objectif". "Un reconfinement en urgence doit être anticipé", a aussi prévenu le haut-fonctionnaire dans son rapport sur le déconfinement publié lundi 11 mai. Il appelle à préserver la "réversibilité des mesures" en cas de résurgence de l’épidémie de coronavirus. A l'issue d'un Conseil des ministres spécial mercredi 13 mai, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a indiqué que l'attention de l'exécutif se tournait désormais vers la fin mai, car "en fonction de l'évolution de l'épidémie, le déconfinement pourra franchir une nouvelle étape après le week-end de la Pentecôte", le 2 juin, a-t-elle précisé. Emmanuel Macron a fait savoir, par le biais de la porte-parole du gouvernement, que le reconfinement était alors une échéance "possible mais incertaine". "Il a invité le gouvernement à s'armer dans cette perspective". 

Ce plan de reconfinement sera activé selon l'évolution des résultats des tests virologiques et notamment du calcul du R0 (le taux de reproduction de la maladie), des passages aux urgences, de l'activité de SOS Médecins et du nombre de lits disponibles en réanimation. "Dès que le nombre de patients testés positifs sera anormalement élevé, alors il faudra effectivement, y compris de manière localisée, se donner les moyens d'agir immédiatement", a précisé Jean Castex dernièrement devant les députés. "Il faudrait que le nombre de nouveaux cas par jour en France double par rapport à ce qu'il est aujourd'hui pour que nous reconfinions".

Une carte des départements a été établie avec certains départements en "vert" pour un déconfinement large et certains apparaissant en "rouge" avec un taux de circulation du virus encore élevé et donc un déconfinement plus strict. Cette carte repose sur trois critères : l'évolution du nombre de cas sur une semaine, le taux d'occupation des services de réanimation et l'avancée dans la politique de tests, indispensable pour suivre l'épidémie (plus de détails sur la carte du déconfinement ici).

Depuis le 11 mai, il est "de nouveau possible de circuler librement sans attestation, sauf pour les déplacements à plus de 100 km du domicile", possibles uniquement "pour un motif impérieux, familial ou professionnel", selon le plan d'Edouard Philippe. Une nouvelle attestation est donc disponible sur le site du ministère de l'Intérieur et une version numérique à cette adresse. Les motifs de déplacement sont au nombre de huit : trajets entre le lieu de résidence et le ou les lieux d’exercice de l’activité professionnelle et déplacements professionnels qui ne peuvent pas être reportés, trajets entre le lieu de résidence et l’établissement scolaire effectué par une personne qui y est scolarisée ou en accompagnement d’une personne scolarisée et trajets nécessaires pour se rendre à des examens ou des concours, déplacements pour consultations et soins spécialisés ne pouvant être assurés à distance ou à proximité du domicile, déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables et pour la garde d’enfants, déplacements résultant d’une obligation de présentation aux services de police ou de gendarmerie nationales ou à tout autre service ou professionnel, imposée par l’autorité de police administrative ou l’autorité judiciaire, déplacements résultant d’une convocation émanant d’une juridiction administrative ou de l’autorité judiciaire et enfin déplacements aux seules fins de participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative et dans les conditions qu’elle précise. Un nouveau motif a été ajouté au Journal officiel le jeudi 21 mai : il autorise les "déplacements liés à un déménagement résultant d'un changement de domicile et déplacements indispensables à l'acquisition ou la location d'un bien immobilier insusceptibles d'être différés ".

Le "motif familial impérieux" (cas numéro 4 ci-dessus) n'a pas été réellement détaillé. Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, avait précisé que ce motif revenait globalement à "s'occuper d'un proche qui est fragile". Pour ces déplacements, comme pour les déplacement de moins de 100 km, il faudra aussi se munir d'un justificatif de domicile de moins d'un an. Les contrevenants s'exposent à une amende de 135 euros. Ce mardi, le secrétaire d'Etat aux transports a indiqué que près de 200 000 contrôles ont été effectués et que 950 contraventions ont été établies.

Les transports en commun sont très encadrés. Lignes d'attente, marquage au sol pour respecter les distances, un siège sur deux condamné dans les rames et surtout, masques obligatoires dans tous les transports en commun pour les voyageurs de plus de 11 ans... Ce sont les nouvelles règles à respecter dans les transports partout en France. Une amende de 135 euros est prévue en cas de non-respect des règles. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a précisé que "les adjoints de sécurité, les gendarmes adjoints volontaires, les réservistes de la police et de la gendarmerie nationale ainsi que, et c'est important, les agents de sécurité assermentés dans les transports mais aussi les agents des services de l'autorité de la concurrence pour les commerces pourront constater le non respect des règles de l'urgence sanitaire et le sanctionner". Il a indiqué que les personnes contrôlées sans masques devront quitter les lieux : "Quelqu'un qui fait courir un risque doit rentrer chez lui", a-t-il déclaré. "Je n'exclus pas que nous décidions de mesures supplémentaires si les mesures de distanciation physique n'étaient pas suffisamment respectées et si la situation ne s'améliorait pas", a complété Edouard Philippe. Côté trafic, la SNCF prévoyait 50% de l'offre soit 1 train sur 2 alors que pour les RER, l'offre était annoncée à 75% selon le plan de déconfinement des transports dévoilé avant le 11 mai. 

En région parisienne, Selon la RATP, l'offre de transport est conforme aux prévisions. Pour les lignes de métro, 75 % de l'offre est disponible avec une priorité aux lignes les plus fréquentées. 100 % sur les lignes automatiques 1 et 14 sont assurées. Sur la ligne 13, 85 % des trains circulent. Les Tramways sont assurés entre 80 % et 100 % suivant les lignes. Enfin 3 bus sur 4 sont en circulation. L'accès aux transports en commun aux heures de pointe est réservé à ceux qui disposent d'une attestation employeur ou qui peuvent justifier leur déplacement par un motif impérieux. L’attestation employeur instituée dans les transports en commun d'Ile-de-France sera contrôlée "entre 6H30 et 9H30", et "le soir entre 16H00 et 19H00", a assuré Valérie Pécresse. La présidente de la région a demandé aux entreprises de poursuivre le télétravail avec seulement 10% des salariés sur site la semaine du 18, puis 20% ensuite. Le secrétaire d'Etat aux transports a indiqué également que 60 stations RATP seraient toujours fermées après le 11 mai. Pourtant, plusieurs lignes de métro et de RER ont été succinctement bondées lors des premiers jours du déconfinement. La RATP a annoncé le 18 mai un retour aux horaires normaux dès le 25 mai. "Le travail effectué par la RATP et Ile-de-France Mobilités, et l'évolution positive du personnel disponible, permet d'ouvrir les réseaux Bus, Tramway, Métro et RER avec des horaires normaux dès le lundi 25 mai prochain", explique la régie.

Pour aider les voyageurs, Valérie Pécresse a annoncé des distributions de masques chirurgicaux jetables, mais aussi de masques en tissu aux guichets ainsi que des automates vendant des masques pour 95 centimes. Des autocollants au sol sur les quais et dans les trains indiqueront où se placer tout en respectant une bonne distance avec son voisin. SNCF et RATP ont mis 300 distributeurs automatiques dans les principales gares et stations de métro, des flacons sont en vente "partout", la fréquence de nettoyage et de désinfection des surfaces doublée. 500 personnes sont mobilisées sur le terrain en brigade mobile pour les besoins sanitaires. Valérie Pécresse a également annoncé le lancement du remboursement du Passe Navigo pour les mois de confinement dès ce mercredi 20 mai sur mondedommagementnavigo.fr.

Dans les transports scolaires, autre question que se posent les parents d'élèves au sujet du retour en classe de leurs enfants, là aussi, le principe d'un siège sur deux devra être respecté, le port du masque également.

Le retour des Parisiens est possible. Christophe Castaner a précisé que les Français qui s'étaient confinés dans leur résidence secondaire peuvent rejoindre leur domicile principal. 1,2 million de Franciliens ont notamment quitté l'Ile-de-France avant la mise en place du confinement. "Quand ils sont partis, ils avaient le droit de partir", a jugé le ministre de l'Intérieur. "Nous n'interdisons pas aux Français de rentrer dans leur domicile principal pour reprendre leur travail ou scolariser leurs enfants à partir du 11 mai", a-t-il ajouté. Il a précisé que les personnes concernées devaient se munir d'une attestation de déplacement dérogatoire.

Les voyageurs arrivant en France en provenance du Royaume-Uni et de l'Espagne doivent se soumettre, à compter du lundi 25 mai 2020, à "un dispositif de quatorzaine volontaire", explique le site du ministère de l'Intérieur. En réaction à la décision du Royaume-Uni d'imposer une quatorzaine aux voyageurs arrivant de l'étranger, le gouvernement a décidé d'inviter les voyageurs en provenance du Royaume-Uni et de l'Espagne à observer une quatorzaine à leur arrivée sur le sol français. 

Les départs en vacances sont autorisés en France, mais les voyages à l'étranger exclus. Le 14 mai, le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé que les départs en vacances seront autorisés en juillet et août, mais seulement en France et "sous réserve de l'évolution de l'épidémie et de possibles restrictions très localisées". Les départs vers l'Outre mer seront aussi permis. Edouard Philippe a également assuré que les Français pouvaient prendre leurs réservations, les acteurs du tourisme et de l'hôtellerie s'étant engagés à rembourser leurs clients si l'évolution de l'épidémie devait finalement rendre impossible les vacances. Edouard Philippe a confirmé que les voyages à l'étranger étaient en revanche compromis pour les prochains mois. D'autres décisions en la matière pourraient être annoncées le 2 juin. En attendant, Christophe Castaner a confirmé sur LCI que les frontières à l'intérieur de l'espace Schengen resteront fermées jusqu'à nouvel ordre". Il est selon lui "trop tôt" pour savoir si des vacances en Espagne, Italie ou autres seront possibles. Le 13 mai, à l'issue d'un Conseil des ministres spécial, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, a assuré que la question sensible des déplacements, notamment dans les pays proches, devait "faire l'objet d'une nécessaire coordination européenne". De son côté, Jean Baptiste Djebbari, secrétaire d'Etat aux transports a indiqué qu'il travaillait pour une réouverture de l'aéroport d'Orly fin juin si la situation sanitaire s'améliorait.

Un plan sera par ailleurs mis en place pour aider les Français les plus modestes et les plus impactés par le confinement à partir en vacances. Le gouvernement va mettre en œuvre "un plan consacré au tourisme social" pour "faire en sorte que tous ceux qui ont vécu dans des conditions parfois les plus dures le confinement, puissent avoir un accès plus facile à des placements, à des voyages".

Le retour à l'école débute à partir du 11 mai avec une prérentrée d'abord, qui concerne essentiellement les enseignants, puis le retour progressif des élèves de maternelle et de primaire en classe entre le 12 et le 15 mai. L'Education nationale prévoit d'accueillir plus d'un million d'enfants, soit 80% des élèves lors de la première semaine du déconfinement. Ce retour sera progressif et sur la base du volontariat, mais les lycées resteront fermés : une décision sera prise fin mai pour une éventuelle reprise des cours dans les lycées en juin. La reprise est prévue la semaine du 18 mai pour les 6ème et 5ème, fin mai pour les 4ème et 3ème. 130 000 enseignants sont mobilisés selon le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. Le Premier ministre a demandé aux préfets de respecter la volonté des maires qui ne souhaitent pas rouvrir les écoles.

Les classes rouvriront avec 15 élèves maximum par classe, en commençant par la prise en charge des plus jeunes. La reprise s'effectue, concrètement, dans 4 cas de figure : dans un groupe de 15 élèves, en étude, en locaux périscolaires ou en enseignement à distance.  Les crèches rouvrent bien elles aussi, avec un accueil de 10 enfants maximum.

Un protocole sanitaire de 67 pages a été publié par le ministère de l'Education nationale. "Tous ces conseils sont susceptibles d’être encore ajustés et complétés" indique le ministère, les grandes lignes du protocole étant déjà très strictes :

  • Les parents doivent prendre la température de leur(s) enfant(s) avant le départ pour l’école. En cas de fièvre (dès 37,8 °C) ou de symptômes, les élèves resteront chez eux. Les personnels de l’école doivent procéder de la même manière explique le ministère.
  • Le nettoyage des mains s’impose dès l’arrivée des enfants à l’école avec une durée de trente secondes minimum (avec savon ou gel, et séchage avec une serviette en papier jetable ou à l’air libre). Il sera répété avant de rentrer en classe après la récréation, avant et après chaque repas, avant et après chaque passage aux toilettes, après s’être mouché, avoir toussé ou éternué, dès lors que les élèves auront touché des objets possiblement contaminés, le soir avant de rentrer à la maison.
  • Des masques sont à disposition des enseignants (deux par jour). Les mairies doivent en prévoir aussi pour leurs agents. Les collégiens devront obligatoirement porter un masque, seulement si les mesures de distanciation sociale n'étaient pas possibles en pratique, a annoncé Edouard Philippe. Les écoliers des classes élémentaires (CP-CM2) pourront en porter s’ils le souhaitent, à condition que leurs parents en fournissent. Les enfants de maternelle n’en porteront pas, sauf en cas de problème de santé. Chaque école recevra également des masques FFP1 au cas où des élèves présenteraient des signes de Covid-19. 
  • Les élèves devront respecter plusieurs règles : une distance d’au moins un mètre entre eux, aux abords et à l’arrivée dans l’établissement. Les croisements devront être également très limités. Ce même respect de la distanciation s’imposera en classe, dans la cour de récréation, dans les couloirs, à la cantine, dans les sanitaires. 
  • Le nettoyage des locaux et salles, ayant été utilisées durant le confinement, notamment pour accueillir les enfants de soignants, doivent être désinfectées. Chaque salle utilisée doit être aérée dix minutes – au moins – le matin juste avant l’arrivée des élèves ; pendant chaque récréation ; au moment du déjeuner ; le soir pendant le nettoyage des locaux.  S’il existe une ventilation mécanique, elle doit être contrôlée régulièrement.

Les vacances scolaires maintenues. Le ministre de l'Education a confirmé que les dates des vacances scolaires seraient maintenues, avec un début des vacances fixé au 4 juillet. Des modules de soutien et des colonies de vacances seront mises en place pour les élèves en difficulté à cause du déconfinement a-t-il précisé. Il a aussi indiqué qu'à ce stade, l'oral de français pour les élèves de première était maintenu fin juin. Les départs en vacances seront autorisés en France, Outre-Mer compris.

"Le télétravail doit être maintenu partout où cela est possible pendant au moins les trois prochaines semaines", a indiqué le Premier ministre. A défaut, Edouard Philippe demande la mise en place d'horaires décalés dans les entreprises et le port du masque généralisé. Le dispositif d'activité partielle restera en place jusqu'au 1er juin et sera "adapté progressivement". Le ministère du Travail a publié un "protocole de déconfinement" destiné aux entreprises. Ce dernier complète une série de fiches de bonnes pratiques, distribuées pour chaque secteur d’activité. En plus des mesures barrières habituelles (tousser ou éternuer dans son coude, éviter de se toucher le visage, se laver les mains régulièrement...) le protocole général prévoit entre autres :

  • Un espace minimum de 4m² par employé afin de "garantir une distance minimale de 1 mètre autour d’une personne". Un espace qui peut être élargi dans les zones où "les flux de circulation sont plus difficiles à maîtriser et des phénomènes de concentration difficiles à éviter".
  • Une gestion des flux de salariés, de l'entrée de l'entreprise à la sortie, élaborée pour éviter au maximum que les salariés se croisent. Les périodes d'affluence doivent être étalées et organisées avec notamment des horaires décalés pour éviter les "goulots d’étranglement".
  • Une évaluation des risques de "rupture de la distanciation physique" avec des solutions adaptées dans les services internes provoquant des croisements comme les RH, le courrier, la cafétéria, la machine à café. Les horaires de pause doivent être échelonnés, un marquage au sol mis en place.
  • Un nettoyage accru des locaux et des surfaces avec des produits adaptés et une attention particulière portée à certains équipements, comme par exemple les rampes d’escalier, les boutons, les interrupteurs, les poignées de porte, les ascenseurs. Les "tourniquets" à l'entrée des entreprises doivent être fermés, sauf "si risques d'intrusion importants".
  • Une utilisation des masques qu’en dernier recours, lorsqu'aucune solution organisationnelle ou technique n'a pu être trouvée. Ils doivent alors être collectés et jetés selon des règles très strictes après usage. Le port du masque peut être conseillé en "complément" des autres gestes barrières, il est obligatoire si les distances de sécurité ne peuvent être respectées. Si l'entreprise les rend obligatoire, elle doit alors les fournir. 
  • Un dépistage interdit dans les entreprises, celles-ci ne pouvant pas tester leurs salariés à leur retour ou à leur arrivée au travail. Il est aussi déconseillé de vérifier la température ou à défaut, cela devra être fait avec l'assentiment du salarié. Le principe veut que ce soit plutôt le salarié qui fasse cette vérification à son domicile.
  • Une "procédure ad hoc de prise en charge sans délai des personnes symptomatiques" avec isolement puis retour à domicile organisé. Les contacts du salarié devront être identifiés et les contacts "à risque" pris en charge et placés "en quatorzaine", ajoute le document.

Tous les commerces, exceptés les cafés et les restaurants, peuvent rouvrir depuis le 11 mai. Les marchés peuvent être de nouveau autorisés, si les autorités s'assurent que les mesures de distanciation sociale sont garanties. Les centres commerciaux de plus de 40 000 m2 peuvent rouvrir avec un autorisation préfectorale, sauf en Île-de-France où ils restent fermés. Une décision sera prise fin mai pour savoir si les cafés et les restaurants pourront à leur tour rouvrir le 2 juin. Edouard Philippe a confirmé lors d'un bref discours le 14 mai que la date de réouverture de ces établissements sera fixée au cours de la semaine du 25 mai. Elle pourrait dépendre de la carte des départements verts et rouges.

Les commerces doivent respecter un cahier des charges "strict" avec "distances minimales et port du masque recommandé pour le personnel et les clients". Un commerçant peut interdire l'entrée à un client qui ne porte pas de masque. Distanciation, nombre de personnes maximum dans le magasin, "îlot" par client, interdictions de toucher, paiement sans contact, nettoyage régulier... Les organisations professionnelles ont travaillé avec les ministères du Travail, de l’Economie, de la Santé et de l’Intérieur, pour mettre en place des protocoles sanitaires ou des "fiches métiers" par branche, avec toutes les règles à respecter. Celles-ci sont assez proches de celles mise en places par le protocole de retour au travail (cf. ci-dessus). Enfin, le montant maximal quotidien de dépense par ticket restaurant va être doublé. Le plafond d'utilisation des tickets restaurants et des cartes de paiement similaires devrait passer de 19 à 38 euros à compter de la réouverture des restaurants. Les tickets restaurants pourront aussi être utilisables le week-end.

Les bibliothèques et petits musées peuvent aussi rouvrir dès le 11 mai, mais restent fermés les grands musées, les cinémas et théâtres, les salles de concert et les salles polyvalentes. Le gouvernement a en revanche été contraint de céder à l'injonction du Conseil d'Etat qui lui a demandé de lever l'interdiction pour les églises, mosquées et synagogues, prévue à l'origine dans le plan de déconfinement. Un décret a été publié le 23 mai détaillant les conditions d'accueil dans les lieux de culte, mais aussi de l'organisation des cérémonies religieuses, de nouveau autorisées elles aussi dans la foulée. "Les lieux de culte sont tenus, comme tous les autres établissements recevant du public, de respecter les gestes barrières ainsi que les mesures de distanciation physique", a indiqué le ministère de l'Intérieur. Une distance d'un mètre entre les fidèles doit être respectée, ce qui déterminera un seuil maximal de fréquentation. Le port du masque est obligatoire. Le Conseil français du culte musulman (CFCM ) a vivement déconseillé toute célébration de la fin du Ramadan, l'Aïd el-Fitr, dans les mosquées le dimanche 24 mai. Un avis qui a été suivi. La grande mosquée de Paris n'a pas organisé de cérémonie pour cette date clé du calendrier musulman. Dans les lieux de culte, les funérailles restent limitées à 20 personnes présentes.

Le port du masque est obligatoire pour celles et ceux souhaitant prendre les transports en commun sur le territoire français. Christophe Castaner a aussi précisé que ceux qui ne respecteront par cette mesure devront quitter les lieux après avoir été verbalisés. Pour le reste, le port du masque n'est pas obligatoire sauf au collège, pour les professionnels de la petite enfance et dans les entreprises et commerces qui ont décidé de le rendre obligatoire. Edouard Philippe a assuré qu'"il y aura assez de masques dans le pays pour faire face aux besoins à partir du 11 mai". Il a ainsi promis "près de 100 millions de masques chirurgicaux"  par semaine et "près de 20 millions de masques grand public lavables", fabriqués ou importés en France.

Une phase expérimentale de distribution de masques dits "grand public" (en tissu) a débuté lundi 4 mai dans les mairies, les buralistes, les pharmacies ou les grandes surfaces. Une plateforme e-commerce de la Poste est aussi mise en place. Les masques ne sont pas en libre service, pour éviter la cohue et la pénurie, mais disponibles sur demande à l'accueil ou à la caisse. Le nombre de masques vendus est aussi limité. Les distributeurs se sont engagés à vendre des masques à prix coûtant. Les masques en tissu lavables sont vendus 2 à 3 euros alors que les masques chirurgicaux, à usage unique, sont à mois de 1 euro. La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a indiqué il y a quelques jours que "le prix des masques en papier à usage unique de type chirurgical sera plafonné" à 95 centimes d'euros maximum pièce. Les distributeurs annoncent par exemple des boîtes de 50 masques jetables à 30 euros, soit 60 centimes l'unité.

Les tests vont se multiplier auprès des personnes ayant les symptomes du coronavirus, mais aussi des "cas contacts" de personnes ayant été malades. Le but de ces tests massifs : "isoler les porteurs du virus" et endiguer l'épidémie. L'objectif est d'atteindre 700 000 tests par semaine, un objectif atteint selon Olivier Véran qui s'exprimait sur BFMTV lundi 11 mai. Les tests PCR (par prélèvement naso-pharyngé) sont toujours préférés aux tests sérologiques, centrés sur les anticorps qui n'ont pas encore prouvé leur efficacité. Ce mardi 19 mai, Olivier Véran a indiqué à l'Assemblée que les résultats des tests étaient à 98 % négatif. "2% c'est le nombre de tests positifs réalisés en PCR. C'est à dire que 98% des personnes chez qui nous réalisons des tests diagnostics aujourd'hui sont négatifs" explique le ministre. Il n'est pas question en revanche de "certificat d'immunité", l'OMS ainsi que le Haute autorité de Santé en France ayant alerté sur le fait qu'il n'était pas prouvé qu'avoir contracté la maladie et donc développé des anticorps protège contre une deuxième infection.

Des brigades de contact tracing sont mises en place dans chaque département pour "remonter la liste des cas contacts, les appeler, les inviter à se faire tester en leur indiquant à quel endroit ils doivent se rendre puis vérifier que ces tests ont bien eu lieu et que les résultats donnent lieu à l’application correcte de la doctrine nationale" selon les propos du Premier ministre. "Il y aura d'abord, le recueil des résultats des tests positifs par les laboratoires. Ensuite, ce qu'on appelle le tracing de niveau 1, qui sera exercé par les médecins, les professionnels de santé. Le tracing de niveau 2, lui, sera organisé par l'Assurance maladie : il vise à enrichir la liste des contacts potentiels au delà de ce premier cercle, de vérifier qu'aucune personne potentiellement malade n'ait pu échapper aux premier tracing et donner des consignes aux intéressés", a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran au sujet de ce processus de "contact tracing". "Plus de 3000 personnes formées de l'Assurance maladie seront chargées de tracer les contacts proches des cas positifs. Elles auront accès à un système d'information, actuellement en cours de finalisation", a-t-il ajouté dans Le Parisien. Un chiffre très éloigné des 20 000 à 30 000 personnes jugées nécessaires dans les brigades de "contact tracing" par le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy. "S'il y a des foyers groupés, les agences régionales de santé prendront le relais", indique aussi le ministre. C'est ce qu'il appelle le tracing de niveau 3 qui est organisé ainsi depuis le début de l'épidémie : il s'agit d'aller identifier des chaînes de contamination des chaînes de transmission, ce qu'on appelait à un moment donné les "clusters".

La question de l'application Stop covid, censée aider à tracer nouveaux les cas de coronavirus et à prévenir les contacts, reste entière. Alors que l'application est contestée sur le terrain des libertés individuelles et a été retardée pour des problèmes techniques, le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O a avancé la date du 2 juin pour sa sortie. Stop Covid fait l'objet de nombreux débats et de blocages depuis que le projet a été lancé. Le débat et le vote de l'Assemblée nationale sur le traçage durant le déconfinement, via l'application Stopcovid, auront lieu le 27 mai a annoncé ce 19 mai les présidents de l'Assemblée.

Les capacité de traçage des cas contacts par le gouvernement seront néanmoins limitées. Le Conseil constitutionnel a limité, dans un avis livré le lundi 11 mai, la capacité de "traitements de données à caractère personnel de nature médicale aux fins de traçage". Les sages ont décidé "deux censures partielles" pour limiter le nombre de personnes pouvant accéder à ces données.

Un isolement "consenti" des malades sera mis en place à domicile ou à l'hôtel. Pour les personnes testées positives en France, le gouvernement "n'a pas pris de dispositif législatif pour imposer l'isolement", a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran, comptant sur "l'esprit de responsabilité des Français". L'isolement doit être "consenti, contrôlé et accompagné" avait déjà précisé Edouard Philippe, les malades ayant le choix entre une quarantaine à domicile ou dans des lieux dédiés comme des hôtels réquisitionnés. Edouard Philippe avait déjà annoncé que les personnes testées positives pourraient choisir entre un confinement à domicile ou dans un autre lieu, comme un l'hôtel. "Vous aurez le choix" a déclaré le Premier ministre, se basant une fois encore sur la liberté individuelle. Il a néanmoins précisé que le confinement à domicile "fera peser sur vous et sur l'ensemble de ceux qui vivent avec vous des obligations très strictes de ne pas sortir". Lundi 11 mai, le Conseil constitutionnel a validé la loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire et organisant le déconfinement, mais a censuré des éléments liés à l'isolement des malades. Un juge des libertés pourra effectuer un "contrôle" si le malade ne peut pas sortir plus de 12 heures de son lieu d'isolement.

Le gouvernement préconise une "quatorzaine" sur la base du volontariat pour les personnes venant d'hors UE. Alors qu'Olivier Véran avait indiqué qu'une quatorzaine et un isolement seraient obligatoire, Jean Yves Le Drian, ministre des Affaires Etrangères, a indiqué sur l'antenne de LCI que les voyageurs arrivant de l'étranger hors UE, seront invités à respecter une "quatorzaine" sur la base du volontariat. Le ministre a également ajouté qu'à partir du 20 mai, "nous allons demander aux Français qui rentrent d'autres pays, hors Europe, de se soumettre volontairement à une quatorzaine pour se protéger eux-même et leurs proches". 

Sur la voie publique et dans les lieux publics, les rassemblements sont limités à 10 personnes, mais pas dans les lieux privés selon une décision du Conseil constitutionnel qui a revu les ambitions du gouvernement. Les activités collectives en plein air restent interdites. "Il ne sera possible ni de pratiquer dans des lieux couverts, ni des sports collectifs, ni des sports de contact", a indiqué le Premier ministre. 

Les plages et parcs restent interdits d'accès jusqu'au 2 juin, mais le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a autorisé des exceptions pour le littoral. "La règle générale reste la fermeture, mais des exceptions pourront être accordées, avec un dispositif et des aménagements suffisants pour garantir la distanciation physique", a-t-il évoqué lors de la présentation du plan de déconfinement du gouvernement. De nombreux préfets et élus locaux ont d'ailleurs sauté sur l'occasion pour rouvrir de nombreuses plages depuis le week-end du 16 mai. Les parcs et jardins "ne pourront ouvrir que dans les départements où le virus ne circule pas de façon active, les fameux départements verts". A Paris, des rassemblements de plusieurs dizaines de personnes dès le 11 mai au soir le long du canal Saint-Martin et des quais de Seine a poussé le ministre de l'Intérieur à resserrer la vis avec une interdiction de la consommation d'alcool sur les voies sur berges et le long du canal très fréquenté. Compte tenu de la densité de la ville, la maire de Paris Anne Hidalgo a demandé d'ouvrir à la promenade les parcs et les jardins avec port du masque obligatoire. Le gouvernement lui a opposé un refus le 13 mai.

Les festivals, les concerts, événements culturels et les grandes manifestations rassemblant plus de 5000 personnes ne pourront se tenir avant le mois de septembre. Le déconfinement n'est donc pas synonyme de reprise des festivals. Les "grands festivals" sont annulés "au moins jusqu'à mi juillet", avait annoncé Emmanuel Macron dès le 13 avril. Edouard Philippe a quant à lui englobé tout l'été dans les restrictions, les festivals du mois d'août ont aussi été contraints de renoncer. De nombreux événements majeurs comme le Hellfest, les Vieilles Charrues, Solidays, les Eurockéennes de Belfort, les Francofolies, Garorock, le Fnac Live, le Lollapalooza, les Nuits de Fourvière... sont déjà annulés ou reportés.

Dans le JDD le dimanche 24 mai, artistes, radios et festivals ont lancé un appel de mobilisation générale pour soutenir ce secteur particulièrement touché. "Diffuser plus d'oeuvres francophones et françaises, qu'il s'agisse de techno, d'électro, de chansons, de jazz, de musique contemporaine et de musique urbaine... sur les antennes et dans les programmations c'est assurer un avenir aux artistes de notre pays, leur assurer des revenus en droits d'auteur et leur permettre de toucher un public large et curieux" demander de nombreux artistes.

Les manifestations sportives sont aussi concernées. Le ministère des Sports a confirmé qu'il ne pourrait pas y avoir de compétition "même à huis clos" avant fin juillet, laissant ouverte la possibilité de la tenue de certains matches en août. Cela pourrait permettre à Lyon et au PSG de terminer leur parcours en Ligue des champions courant août, hypothèse privilégiée par l'UEFA. Le président de la Fédération française (FFF) Noël Le Graët a déclaré que la Ligue 1 et la Ligue 2 étaient "définitivement arrêtées pour la saison 2019-2020". La Ligue de football professionnel (LFP) a figé le classement et des places européennes. Le PSG est champion de France. Le Tour de France et Roland Garros, repoussés en août-septembre, sont en sursis.

Le ministère des Sports a aussi précisé le 30 avril les conditions de reprise du sport. Jusqu'alors limité à une heure et dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile, le sport peut désormais se faire sans attestation, sans limitation de durée, dans un rayon de 100 km, en extérieur et en limitant les rassemblements à 10 personnes. L'usage de vestiaires reste prohibé. "Une distanciation physique spécifique entre les pratiquants" de 10 mètres doit être respectée pour le footing ou le vélo. Les sports collectifs ou de combat restent interdits, le tennis autorisé comme le yoga ou le fitness avec "une distance physique suffisante". Les sportifs de haut niveau devront aussi se conformer à ces règles.

Le second tour des municipales devrait se dérouler le 28 juin. Edouard Philippe a pris la parole vendredi 22 mai 2020 pour dévoiler l'arbitrage du gouvernement sur cette date de second des élections municipales, interrompues depuis la mi-mars. Après avoir consulté le Conseil scientifique, les élus et les chefs de parti, il a annoncé que ce scrutin serait organisé le dimanche 28 juin prochain. Un décret devait être proposé en ce sens au président de la République. La date pourra encore être repoussée selon un nouvel avis du Conseil scientifique dans les 15 jours, si l'épidémie de coronavirus venait à rebondir d'ici là.

"La vie démocratique doit reprendre tous ses droits", s'est justifié Edouard Philippe qui a indiqué que la campagne serait particulière. Si les candidats disposeront d'un mois pour convaincre, ils seront invités à "privilégier les campagnes numériques" ou à distribuer des "professions de foi plus détaillées, plus longues" pour limiter les échanges de papier, a précisé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Le jour du scrutin, les procurations seront favorisées pour les plus vulnérables, les bureaux de vote seront dotés de marquage au sol, de gel hydroalcoolique ou de points d'eau avec du savon. "Chaque électeur devra porter un masque" a aussi indiqué Christophe Castaner. "Ce ne sera pas un second tour comme avant", a résumé Edouard Philippe.

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Toutefois, si les élections devaient être repoussées à cause d'une nouvelle vague de l'épidémie, Edouard Philippe a indiqué auprès des chefs des différents partis qu'il n'y aurait pas de second tour au mois de septembre, mais deux tours au mois de janvier 2021.

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