Anne-Sophie, éliminée de "Koh-Lanta" : "Si j’ai pu gommer les clichés sur les femmes de footballeurs, tant mieux !"
Mais ça devient invivable d’être un ex-jaune depuis la réunification, non ?
Complètement. Déjà, on est en infériorité numérique. Ensuite, on arrive sur un camp qui n’est pas le nôtre. Il faut s’intégrer alors que les places sont faites. Moi, je me sens invitée, il faut prendre ses marques et créer des liens alors qu’on a moins d’énergie qu’en début d’aventure. Tout de suite, on se sent en danger. Mais je n’avais pas envie de lâcher, je voulais aller jusqu’au bout. Ne pas partir sans avoir tout donné, sur les épreuves notamment.
Est-ce que vous faites malgré tout un bilan positif de votre participation à "Koh-Lanta" ?
C’est difficile parce que je suis quelqu’un d’assez exigeante. Moi j’allais là-bas pour tout ce qui était sportif et je m’en suis voulu de ne pas gagner au moins une épreuve individuelle. Je me suis dit que j’aurais dû me préparer davantage, même si avec mon activité de coach, je pensais que ça suffisait. Mais non. Si bien qu’il y a un goût d’inachevé. Et j’ai vraiment ce regret de ne pas être allée assez à la pêche aux infos pour inverser la tendance niveau stratégie.
En partant, vous dites que vous aviez envie que vos enfants aient deux "héros" à la maison, pas seulement leur papa footballeur. C’est réussi ?
Exactement ! Et c’est ce qui me permet de relativiser et à ne garder que le positif de mon aventure parce qu’ils sont ultra-fiers. Ne serait-ce que lorsque le teaser de l’émission passe à la télé ! Dès que j’apparais à l’image, ils ont des étoiles plein les yeux et je me dis que c’est ça ma victoire. Même si j’ai toujours un pincement au cœur, je sais que ma famille est fière de moi. Il y a aussi ma maman qui regarde les épisodes dix fois par semaine en replay ! Je suis très heureuse de tout ça.