Dans Envoyé Spécial, le député Andy Kerbrat décrit « l'engrenage ...

Capture d’écran Envoyé spécial sur Franceinfo

C’est « l’histoire simple d’un mec qui a subi le décès de sa mère, qui n’a pas su le gérer, et qui est allé chercher un substitut alors qu’il était député », raconte Andy Kerbrat.

ADDICTION - « Je sais que je dois en sortir. Parce que sinon, je vais crever. » La phrase est prononcée par le député Andy Kerbrat devant la caméra d’Envoyé spécial. Dans un extrait de l’émission « Drogue à domicile », diffusée ce 13 février sur France 2, l’élu (LFI) de Loire-Atlantique revient sur ses problèmes d’addiction et « l’engrenage » qui l’a amené, en octobre 2024, à se faire interpeller alors qu’il achetait de la 3-MMC, une drogue de synthèse.

Une affaire qui a fait grand bruit, et a mis en lumière la question - taboue - de la consommation de drogue dans l’hémicycle. Quelques jours après le passage remarqué d’Élise Lucet à l’Assemblée nationale pour proposer des dépistages antidrogues aux députés, le témoignage d’Andy Kerbrat sur franceinfo vient s’ajouter aux premiers extraits de l’émission.

« La semaine d’après, je recommençais »

C’est la première fois depuis son interpellation que le député revient, à la télévision, sur l’histoire de ce qu’il nomme « un crash ». Comme vous pouvez le voir dans l’extrait ci-dessous, l’interview de l’élu LFI a eu lieu en décembre, avant les fêtes. Il était alors en arrêt de travail et en sevrage, en attendant une place pour être hospitalisé.

Transparent face aux questions, Andy Kerbrat est revenu sur les envies de « sniffer », puis « l’injection » de 3-MMC directement dans ses veines. Une consommation rendue possible grâce à la livraison de stupéfiants, notamment par des mineurs, via des messageries instantanées. « Même en tant que député ? » interroge le journaliste. « Bien sûr, tout le monde fait ça ! » explique l’élu, sans toutefois en dire davantage.

Car les problèmes d’addiction touchent toutes les classes de la société, y compris le monde politique. Le trentenaire décrit dans son cas « l’histoire simple d’un mec qui a subi le décès de sa mère, qui n’a pas su le gérer, et qui est allé chercher un substitut alors qu’il était député ». Mais la dépendance est un engrenage. N’était-il pas conscient qu’en tant qu’élu, il avait un devoir d’exemplarité et qu’il ne pouvait pas continuer ? « Si, et j’en étais malheureux, donc la semaine d’après je recommençais, parce que j’étais mal », répond-il face à la caméra, décrivant le cycle de l’addiction.

Il affirme aussi sa détermination à sortir de l’emprise de la drogue, un long parcours qui peut durer toute une vie. Mais, en tant que « fils d’héroïnomane », il confie savoir plus que d’autres « à quel point ça bousille ». Depuis ce tournage, souligne franceinfo, Envoyé spécial a « pris des nouvelles » d’Andy Kerbrat, qui a confié aller « beaucoup mieux ».

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