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Crues : le Puy-de-Dôme bascule en vigilance orange, l'alerte levée ...

Crues  le PuydeDôme bascule en vigilance orange lalerte levée
Cinq départements sont maintenus en vigilance orange crues, selon le dernier bulletin de Météo-France. Il n'y a plus aucun département en vigilance pluie-inondation. Des pluies intenses se sont abattues jeudi, notamment dans le Sud-Est, provoquant d'i

Cinq départements restent en vigilance orange pour crues ce vendredi après-midi, d'après le bulletin de Météo-France publié à 16h. La vigilance pluie-inondation a été levée. La situation se calme partout dans le pays, après "un épisode assez exceptionnel" : "L'épisode cévenol est terminé. Quelques averses sont encore possibles, mais sans commune mesure avec l'épisode pluvieux des deux derniers jours", précise l'organisme. Le point sur la situation.

L'essentiel

  • Cinq départements sont maintenus en vigilance orange crues par Météo-France, l'alerte est levée dans la Loire mais le Puy-de-Dôme a basculé en orange
  • L'état de catastrophe naturelle sera déclenché "le plus vite possible" sous "une dizaine de jours", a promis le ministre Nicolas Daragon
  • Il est tombé plus de 700 mm d'eau par endroits en Ardèche, rétrogradée en vigilance jaune
  • Les dégâts sont très importants à Annonay, Limony (Ardèche) et Rive-de-Gier (Loire), où des voitures ont été charriées par le courant
  • "C'est une vie qui est détruite" : le témoignage émouvant de Najette, une habitante de Limony, est à lire et à écouter dans cet article
  • Près de "4.000 foyers" étaient toujours privés d'électricité dans la région Auvergne-Rhône-Alpes ce vendredi matin
  • Le trafic ferroviaire est perturbé dans le sud-est du pays

Les départements en vigilance orange pour crues sont le Puy-de-Dôme, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, les Bouches-du-Rhône et le Gard.

Vigilance météo du vendredi 18 octobre. © Radio France - Eric Turpin

Des foyers privés d'électricité, le trafic des trains perturbés

Près de "4.000 foyers" étaient toujours privés d'électricité dans la région Auvergne-Rhône-Alpes ce vendredi matin, d'après Enedis. Des foyers de Dordogne sont aussi touchés. Le trafic ferroviaire reste aussi perturbé : les lignes Saint-Étienne - Lyon et Saint-Étienne - Le Puy sont toujours fermées. En Occitanie, la circulation des trains a repris normalement ce vendredi matin au nord et à l'est de Toulouse (Haute-Garonne), rapporte France Bleu Occitanie. La SNCF avait décidé de couper plusieurs lignes de trains près de Toulouse à l’approche de la tempête Leslie en raison des très fortes pluies attendues.

Encore des pluies ce week-end ?

L'heure est à la décrue et l'accalmie désormais, mais les précipitations vont se poursuivre pendant le week-end. Il y a aura "encore un petit peu de pluie ce week-end, mais heureusement dans des proportions moindres", a rassuré ce vendredi sur franceinfo Guillaume Ferry, directeur des opérations de Predict service, filiale de Météo France.

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L'état de catastrophe naturelle déclenché "le plus vite possible"

Alors que plusieurs communes ont été particulièrement touchées dont Annonay (Ardèche) ou Rive-de-Gier (Loire), l'état de catastrophe naturelle sera déclenché "le plus vite possible" sous "une dizaine de jours", dans les départements touchés par les intempéries, a indiqué ce vendredi sur franceinfo Nicolas Daragon, ministre délégué à la Sécurité du quotidien. "On engagera les moyens nécessaires pour accompagner les réparations", a assuré celui qui est aussi maire de Valence (Drôme). Après les pluies, les autorités et les administrations doivent faire face à "la partie catastrophe naturelle, la gestion des assurances, la mobilisation des fonds pour les biens qui ne sont pas assurés et pour lesquels nous pouvons intervenir en solidarité", a ajouté la ministre de la Transition écologique en déplacement au chevet des sinistrés aux côtés de Nicolas Daragon.

En revanche, Agnès Pannier-Runacher a prévenu : "Il y aura encore des inondations". Elle en déduit donc que pour "la reconstruction se pose la question de comment on rehausse notre niveau de jeu pour ne plus nous retrouver dans ces situations-là". "Ce qui est important, c'est comment on reconstruit et comment on protège les gens. Et comment on fait les investissements qui nous permettront, en investissant un euro, de ne pas dépenser 10 demain", a-t-elle poursuivi. La veille, la ministre de l'Agriculture avait estimé sur France Bleu que nous étions "entrés dans une période de dérèglement climatique". Il faut "tout faire pour s'adapter à ces changements climatiques considérables", selon Annie Genevard.

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Des moyens "massifs" toujours déployés

Des moyens "massifs" restent déployés, a également affirmé Nicolas Daragon. "Près de 3 000 sapeurs-pompiers, six hélicoptères de la sécurité civile et sept colonnes de renfort" sont toujours mobilisés pour venir en aide aux habitants confrontés aux intempéries, a précisé le ministre.

Il a dressé un premier bilan, au début de l'accalmie : "Il y a près de 900 personnes qui ont été évacuées au total" dans les départements touchés par les intempéries. "Il y a 25 personnes qui ont été hélitreuillées, ça veut dire qui étaient vraiment en danger immédiat. On a eu plus de 2 300 interventions", a-t-il détaillé. "Les plans communaux de sauvegarde ont fonctionné. Nous avons réussi à mettre à l'abri nos concitoyens. C'était la première priorité", s'est-il réjoui.

Le Puy-de-Dôme passe en alerte orange

Dans le Puy-de-Dôme, c'est la rivière Allier qui connaît une "augmentation des niveaux", indique Vigicrues, qui estime que "le niveau des premiers débordements devrait être atteint en fin de journée" de ce vendredi et "les niveaux des débordements dommageables dans la nuit".

Près de 700 mm d'eau par endroits en Ardèche, la décrue s'amorce

Des pluies exceptionnelles se sont abattues sur le département de l'Ardèche, un temps placé en alerte rouge. La nuit de jeudi à vendredi a été "relativement calme", a rassuré Sophie Elizéon préfète de l'Ardèche, au micro de France Inter ce vendredi matin. Le retour à la normale est attendu pour la fin de journée ou samedi.

La ville d'Annonay est sous l'eau, "j'ai eu très très peur" témoigne Huguette. © Radio France - Erwan Chassin

Il est tombé près de 700 mm d'eau par endroits, notamment jeudi matin, provoquant des inondations impressionnantes. Entre mardi et vendredi matin, les 694 mm ont été atteints à Mayres et 686 mm à Loubaresse, selon Météo-France. La ville d'Annonay a été particulièrement touchée par cet épisode orageux. "L'eau est arrivée jusqu'au plafond" dans certaines maisons de la commune transformée en lac, avec de très gros dégâts. Du jamais vu de mémoire d'Ardéchois. Trois personnes ont été légèrement blessées. L'épisode pluvieux a été très impressionnant avec des rivières qui sont passées au-dessus des ponts, a aussi affirmé la maire de Saint-Julien-d'Intres, toujours en Ardèche.

Des précipitations exceptionnelles en Ardèche. © Radio France - Eric Turpin

Au nord d'Annonay, le village de Limony s'est réveillé "dans la douleur" après avoir subi d'importants dégâts. L'eau est montée "au-dessus des toits" a raconté le maire, qui n'a jamais vu son village dans un tel état "On a eu jusqu'à 2,50 mètres d'eau", a-t-il affirmé.

Le courant a tout emporté à Limony © Radio France - Erwan Chassin

Dans le département, 500 personnes ont été mises en sécurité, les pompiers ont effectué 47 sauvetages, indique France Bleu Drôme Ardèche dont la moitié par hélicoptère pour des personnes à mobilité réduite ou un cycliste dans un arbre. Si "la décrue commence à s'amorcer", les établissements scolaires restent fermés ce vendredi, a indiqué la préfecture.

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À Rive-de-Gier, dans la Loire, les habitants constatent les dégâts

Dans la Loire et la Haute-Loire, plusieurs cours d'eau dont le Gier, le Lignon, la Loire et l'Allier sont surveillés. Au moins une dizaine de personnes ont passé la nuit de jeudi à vendredi dans l'école maternelle Escoffier, à Rive-de Gier, l'une des communes les plus sinistrées, où l'alerte a été levée à 1h30 ce matin. L'eau y est montée jusqu'à 1m10 dans certaines habitations, les voitures ont été charriées par le courant. Selon les habitants, ces inondations sont pires que celles de 2008, un épisode qui avait pourtant marqué tous les esprits. Ce vendredi matin, la commune constate les nombreux dégâts.

Avec la décrue du Gier, les dégâts deviennent visibles. A Rive-de-Gier, les habitants se préparent à une deuxième crue dans la nuit. © Radio France - Julien Frenoy

Au sud, à Chavanay, le pont de la Tour s'est écroulé, comme l'a constaté France Bleu Saint-Etienne Loire.

"La situation évolue favorablement", assurait ce vendredi sur franceinfo, Yvan Cordier, préfet de Haute-Loire, département voisin de la Loire. Il y a "zéro victime et c'est très positif", a-t-il ajouté. Le préfet a appelé les habitants à rester encore prudents et à ne pas "se rapprocher des cours d'eau, notamment par curiosité, pour observer la crue".

La préfecture de la Loire a annoncé ce vendredi matin la réouverture de l'autoroute A47 dans les deux sens, pour les véhicules légers, mais pas pour les poids lourds.

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Une "crue éclair" à Lanteuil près de Brive

Le secteur de Brive et le sud de la Corrèze ont été les plus touchés par les très fortes pluies qui se sont abattues dès ce jeudi après-midi sur le Limousin. La commune de Lanteuil a connu une "crue éclair", rapporte France Bleu Limousin. "Le débit de la rivière est passé de 0 à 100 en une demi-heure. C'est du jamais vu", a déclaré le maire Christian Derachinois. Une dizaine de maisons du bourg ont été inondées. Des rues ont été abîmées et le mur du cimetière s'est effondré, laissant une grosse vague se déverser sur les tombes.

Dans le département voisin de la Dordogne, la Vézère commençait à déborder à Montignac ce vendredi matin, a constaté France Bleu Périgord. Le maire craint que la rivière déborde davantage dans la journée ou samedi s'il continue de pleuvoir, notamment en Corrèze voisine, d'où l'eau ruisselle. De forts cumuls de pluie ont été recensés à Domme, Monpazier ou encore Salignac-Eyvigues.

Les principaux cours d'eau "sont redescendus à des niveaux plus classiques" dans le Gard

Le plus fort de l'épisode cévenol semblait passé dans le Gard ce vendredi matin après une nouvelle nuit de pluies. "On commence à être soulagé, après avoir veillé toute la nuit", a confié Jean-Christian Rey, Président de la communauté d'agglomération du Gard rhodanien, à France Bleu Gard Lozère. Les principaux cours d'eau "sont redescendus à des niveaux plus classiques", selon Vigicrues. Le Rhône doit être particulièrement surveillé ce vendredi, a assuré l'organisme. 

Le Rhône à Pont-Saint-Esprit (17/10/2024) © Radio France - Grégory Jullian

Dans le Vaucluse, le niveau de la crue historique de 2003 presque atteint dans le secteur de Pont-Saint-Esprit

Dans le Vaucluse, le fleuve a atteint son pic vers 20 heures dans le nord du Vaucluse puis à 1h du matin à Avignon. Dans le secteur de Pont-Saint-Esprit, situé à la limite de trois départements, le Rhône a frôlé les 9 mètres et s'est approché du niveau de la crue historique de 2003, note France Bleu Vaucluse. À Avignon, en revanche, le Rhône est monté jusqu'à 5,48 mètres, en dessous de la crue de novembre 2016 (5,70m) et bien en dessous de la crue historique de 2002 (6,73m). La Guinguette du Vieux Moulin à Villeneuve-les-Avignon, en bord de Rhône, est inondée, comme l'a constaté France Bleu Vaucluse. Plusieurs routes restent fermées ce vendredi dans le département.

Le Rhône en crue à Avignon ce jeudi 17 octobre 2024 © Radio France - Diane Sprimont

Dans les Alpes-Maritimes, des pluies moins intenses que prévu

Le département des Alpes-Maritimes était passé en rouge jeudi soir avant d'être rétrogradé en orange au tout petit matin vendredi, puis en jaune. L'épisode méditerranéen est passé avec des cumuls finalement moins importants que prévu, dans un département traumatisé par les tempêtes et les inondations successives. Sept personnes ont tout de même été évacuées entre Tende et Saint-Dalmas-de-Tende, de façon préventive.

À Paris, deux semaines de pluie en une heure

La vigilance pluie-inondation a été levée pour l'ensemble des départements d'Île-de-France ce vendredi. À Paris, il est tombé l'équivalent de deux semaines de pluie en une heure seulement dans la soirée, une semaine à peine après le passage de la tempête Kirk.

Dans le contexte de ces intempéries et dans des circonstances qui restent encore à établir, un homme a été tué par la chute d'un arbre sur la chaussée d'une rue du 19ᵉ arrondissement de Paris. Il s'agit d'un père de famille de 49 ans. Ses deux enfants, âgés de 3 et 5 ans, ont également été blessés.

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