Jasmine Paolini en finale de Wimbledon après son succès contre ...

Elle a une nouvelle fois prouvé que dans un top 20 qui plafonne à 1,75 m de moyenne, il fallait bien compter avec son 1,63 m (elle en est la plus petite membre). En effet, cinq semaines après la finale de Roland-Garros, Jasmine Paolini va disputer celle de Wimbledon.

L'Italienne, qui n'avait jamais dépassé le deuxième tour en Grand Chelem avant cette année, est venue à bout de Donna Vekic en demi-finales ce jeudi, au bout d'un match haletant de près de trois heures (2-6, 6-4, 7-6 [8]).

Tout n'avait pas pourtant commencé de la meilleure des manières. Excellente dans le combat, Paolini n'a pas pu user de ses armes favorites pour imposer son jeu agressif. La faute à une Vekic excellente en retour qui s'est évertuée à neutraliser son adversaire dès le deuxième coup de raquette.

Dans ce premier set, Paolini n'a pas trouvé la solution face à cette agression constante. Vekic servait bien (on s'y attendait, 91 % de points derrière sa première dans ce set), mais elle retournait encore mieux et c'était trop pour Paolini.

Vekic en larmes

L'Italienne, 7e mondiale, a su trouver la parade dans le deuxième set. Elle s'est surtout appliquée pour ne pas lâcher son service. De son côté, Vekic se montrait moins précise avec deux fois plus de fautes directes (18 contre 9 dans le premier set). Un break en fin de set permettait ainsi à Paolini de revenir à hauteur.

C'était parti pour une fin de set de haut niveau. Un troisième set où le mental allait compter au moins autant que la technique en coup droit. Breakée d'entrée à cause d'un nouveau retour excellent de Vekic, Paolini semblait faire face à la même problématique qu'au premier set. Mais l'Italienne de poche croit maintenant en ses chances.

Baisser les bras, elle ne sait pas faire. Et la voilà qui débreakait pour revenir à 3-3. Vekic semblait marquer le coup, se déplaçant à tout petits pas lents entre les points. À 4-5, elle faisait face à une première balle de match. Le retour de Paolini finissait dans le couloir et la Croate revenait à 5-5. Elle obtenait une nouvelle balle de break, mais son retour sortait.

De retour sur son siège, elle fondait en larmes, se demandant probablement comment se débarrasser de ce diable de feu follet. D'autant que Paolini obtenait une deuxième balle de match. Vekic l'écartait d'un coup droit gagnant après un superbe rallye.

Un super tie-break étouffant

Dès lors, tout allait se jouer au super tie-break. Les deux adversaires, superbes, ne parvenaient pas à s'y détacher durablement. Sur les derniers points, Paolini fournissait un effort supplémentaire. Et sur sa troisième balle de match, elle voyait le coup droit de Vekic sortir du court. Elle pouvait laisser exploser, de façon plus que communicative, son bonheur. Imaginez, elle n'avait jamais remporté le moindre match à Wimbledon et là voilà en finale.