Bayonne surprend le Racing 92 en Top 14
Racing 92 - Bayonne : 28-38
Le club francilien avait réussi un départ si tonitruant qu'il n'avait fallu que 27 secondes à Josua Tuisova pour inscrire son premier essai pour son nouveau club. Six minutes plus tard, après une valise de Nolann Le Garrec, Gaël Fickou doublait la mise (14-0). Alors que l'Aviron Bayonnais n'avait répondu qu'une fois (essai de Tom Spring sur un contre), le deuxième-ligne Fabien Sanconnie écopa d'un carton pour un déblayage dangereux (14e) et soudain, la délocalisation printanière et festive à Auxerre se transforma en vraie galère.
Friables en défense, pas assez rigoureux sur des gestes simples, les Racingmen - qui menaient 21-7 - encaissèrent trois essais de plus en première période, dont deux sur des relances épatantes des Basques, l'une de 80 mètres, l'autre de 100. En seconde période, le Racing a recollé (28-31) grâce à un essai opportuniste de Gaël Fickou à égalité numérique (jaune à Aurélien Callandret) mais ne fut guère dangereux ensuite, laissant Camille Lopez amplifier l'écart au pied. Cette victoire (28-38) constitue un énorme pas vers le maintien pour les Basques. Battu sans bonus, le Racing 92 n'a pas fini de batailler pour se qualifier.
Castres-Montpellier : 27-26
Battu à Oyonnax avec deux cartons rouges pour Santiago Arata et Levan Chilachava, Castres devait absolument s'imposer contre Montpellier pour respirer un grand coup, et ne pas trembler jusqu'à la fin de la saison. Sur leur pelouse, les hommes du coach Jeremy Davidson ont souffert, même énormément souffert, mais ils ont gagné, d'un petit point (27-26), parvenant à passer devant pour la première fois de la partie à la 60e minute, grâce à un essai signé Adrea Cocagi. Montpellier pouvait espérait bien mieux.
Dominateurs, les Héraultais ont manqué beaucoup trop d'occasions à l'image des points laissés devant Léo Coly, 7 devant les perches, sans compter son drop-goal tenté et manqué dans les ultimes secondes, contre le vent, qui aurait permis à son équipe de vaincre et de se rapprocher de la 12e place. Montpellier compte aujourd'hui 7 points de retard sur Lyon, à trois journées de la fin.
Toulon-Lyon : 30-24
Toulon l'a emporté mais dans la douleur. Les Lyonnais, qui avaient été surpris d'entrée par un essai de puncheur de Leicester Fainga'anuku (10e), sont revenus dans le match à l'heure de jeu grâce à leur troisième-ligne néo-zélandais Liam Allen (49e). Baptiste Serin, avec sa vista éclair et ses coups de pied de sniper, a permis aux siens d'aplatir à deux autres reprises : avec Gabin Villière (56e) puis Jiuta Wainiqolo (64e). Mais le LOU en voulait encore, plus. À la suite d'une somptueuse touche trouvée par Leo Berdeu, les avants lyonnais ont formé un groupé-pénétrant monstrueux faisant reculer les Toulonnais jusqu'à Valence. Essai de pénalité.
Ils sont ainsi revenus à 20-17, et les Varois étaient réduits à quatorze après un carton jaune reçu par Dany Priso (60e). Entré en jeu, Baptiste Couillou, bien servi par Allen, a aplati. Mayol, qui était à guichets fermés (17 103 spectateurs), a longtemps été en apnée. Au final, Toulon s'est imposé sans se rassurer. Pour les hommes de Fabien Gengenbacher, ardents jusqu'à la dernière minute, c'est cruel.
Pau-Oyonnax : 39-17
Gagner pour continuer à y croire, au Top 6 pour les Palois, au maintien pour les Oyomen, c'était l'objectif des deux équipes. Et la Section a pris son adversaire à la gorge d'entrée en inscrivant deux essais par Beka Gorgadze et Samuel Whitelock dans les sept premières minutes. Mais les Palois ont baissé de rythme et laissé le ballon à leur adversaire. Même si Thibault Daubagna a inscrit un troisième essai en traversant tout le terrain depuis ses 22, ce sont les Oyomen, en supériorité numérique après le carton jaune à Sacha Zegueur (31e), qui ont mieux fini, menés 19-10 à la pause après un essai de Lucas Mensa récompensant leurs efforts.
La suite de cette rencontre fut une sorte de formalité pour les Béarnais qui ont construit leur succès bonifié, cinq essais à deux, sans vraiment trembler, ajoutant en seconde période deux nouveaux essais, signés Jack Maddocks et Emilien Gailleton, et ce malgré un essai de l'Oyonaxien Benjamin Geledan qui sauva l'honneur d'un promu maintenant quasiment condamné à la descente en Pro D2.